Dans un rapport publié ce vendredi 07 octobre, le bureau conjoint des nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) révèle avoir documenté au moins 3,126 cas de torture et autres peines ou traitements inhumains commis sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo dans une période allant du 1er avril 2019 au 30 avril 2022.
Ces forfaits d’après le bureau conjoint, ont été commis par les forces de défenses et de sécurité ainsi que les membres de groupes armés actifs particulièrement dans la partie Est du pays.
«Selon les informations collectées et analysées dans le rapport, il a pu être établi que du 1er avril 2019 au 30 avril 2022, le BCNUDH a documenté au moins 3,126 cas de torture et autres peines ou traitement cruel ou inhumain ayant fait au moins 4,185 victimes sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo commis aussi bien par les forces de défense et sécurité que par des groupes armés», lit-on dans ce rapport d’une trentaine de pages.
A en croire le BCNUDH, dans près de 93% de cas documentés, les actes ont été commis dans les zones en proie à l’insécurité. Aussi l’instauration en mai 2021 de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri dont la prorogation et le transfert des compétences civiles aux autorités militaires a également renforcé un contexte à la commission de cas de tortures.
«Les cas documentés et rapportés à BCNUDH montrent qu’en République Démocratique du Congo les cas de tortures sont principalement observés dans le rapport de citoyens avec l’administration pénitentiaire, l’administration publique et les forces de défense et de sécurité. Si certains cas de tortures font état de défaillance personnelle de la part notamment des fonctionnaires de l’état pouvant être interprété comme des carences de formation ou maîtrise de procédure(…) le retard à la présentation du dossier à la justice», renchérit le rapport.
Toutefois, le bureau conjoint des nations unies aux droits de l’homme salue les efforts consentis par les autorités congolaises qui suivent une dynamique allant dans le sens de renforcer la mise en place des mécanismes pertinents pour ne plus continuer avec les violations de droits humains.
Chris kalu