Affaire Bifort : L’ACAJ dénonce la divulgation des images relevant de la vie privée sur les réseaux sociaux

L’Assocaiation Congolaise pour L’Accès à la Justice dénonce la divulgation des images compromettantes, mettant en cause l’ancien conseiller privé du chef de l’état Bifort Biselele.

L’ACAJ dit avoir saisi le président de la cour de cassation et le ministre du numérique, ce lundi 24 juillet 2023, sur la question inquiétante de propagation sur les réseaux sociaux, des images relevant de la vie privée de certaines personnes.

A cet effet, l’ACAJ parle principalement de la diffusion des vidéos obscènes notamment celles de l’ancien conseiller privé du chef de l’État, victime des actes déshonorants de la part des agents de l’ANR, en affirmant que celles-ci n’ont rien avoir avec les faits pour lesquels il est poursuivi.

Dans un communiqué publié le lundi 24 juiller, cette ONG de défense des droits de l’homme a fait aussi mention de certains agents de la Police Nationale qui, eux aussi, ont commis les mêmes forfaits récemment.

« Nous sommes profondément préoccupés par les accusations, non suivis de sanctions exemplaires, portées contre les agents de la PNC et de l’ANR qui transgressent de manière délibérée, répétéé et impunément l’Ordonnance n°23/010 du 13 mars 2023 portant Code Numérique en République Démocratique du Congo, spécialement en ses articles 195 et suivants », déplore l’ACAJ.

Et d’ajouter : «cela est d’autant plus inquiétant qu’il leur revient l’obligation de protéger toutes les personnes et leurs biens, les images privées non concernées par des poursuites judiciaires engagées », a déclaré Georges Kapiamba, président de l’ACAJ

Me Georges Kapiamba a estimé que ces genres des pratiques «malveillantes» violent non seulement les droits de l’homme, mais aussi dépravent les mœurs.

« Ce comportement de certains éléments de service de sécurité porte gravement atteinte, non seulement aux droits constitutionnels de la vie privée, à l’honneur ainsi qu’à la dignité garantie à toute personne, mais également trouble la morale publique en ce qu’il participe à la corruption de la jeunesse et à l’éducation des enfants menacée par la banalisation de mœurs à laquelle s’adonnent sans gêne, et pour des raisons inavouées, les agents de service de sécurité », a-t-il conclu.

 

Mike MANDAY

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