L’association congolaise de droit de l’homme ACDHO, coordination du Kasaï-central réclame justice pour les inspecteurs tués en 2017 lors des atrocités de Kamuina Nsapu à Kafuba dans le territoire de Kazumba au Kasaï-central. Ceci en marge de la commémoration de la journée nationale des victimes le 02 août.
Dans une interview accordée à yabisonews.cd mercredi 02 août 2023, Arthur Padinganyi coordonnateur de cette structure, garde une pensée pieuse pour les victimes du phénomène Kamuina qui a endeuillé plusieurs maisons dans le Kasaï.
A l’en croire, ces sont des évènements qu’on ne doit plus rappeler mais l’histoire reste toujours têtue.
« A ce jour nous nous rappelons de nos frères et sœurs tués et violés. Je me rappelle de cas des experts de Nations-Unies, le cas des inspecteurs de l’EPST qui ont été aussi abattus à Kazumba et cela fait que je puisse garder la mémoire pieuse en l’honneur de toutes les victimes de massacres, viol, incendies des maisons dans toute la province du Kasaï-central « , déclare Arthur Padinganyi.
D’après lui, le temps pris pour le début du procès de ces inspecteurs inquiète du fait que d’autres victimes pourront ne pas être en vie lors du début de ce procès.
« Nous ne pouvons que recommander aux autorités de bouger la machine pour que ça puisse marcher pour que les traces pourront de plus en plus s’effacer dans la mesure où ce n’est pas tout le monde qui a été arrêté et les victimes sont des humains qui peuvent mourir alors que l’on manquera suffisamment des preuves lorsque le dossier sera fixé », a-t-il conclu.
Pour la petite histoire, le 31 mai 2017, quatre inspecteurs de l’enseignement dont une femme et un conseiller du ministre provincial du secteur en route pour superviser les épreuves des examens d’état à Kafuba dans le territoire de Kazumba ont été interceptés dans la localité de Bayamba à une barrière des miliciens dirigés par le général autoproclammé Kabue Ditunga. Leur véhicule avait été saboté, les quatre inspecteurs, le conseiller du ministre provincial et leur chauffeur décapités. Un jeune garçon nommé Ngalamulume présenté comme l’un des miliciens ayant participé à la décapitation des inspecteurs a, depuis, été arrêté par l’armée et remis à la justice.
Signalons que cette journée de 02 Août vise à rassembler les congolais dans une œuvre de mémoire et méditation, apporter satisfaction aux victimes en leur rappelant qu’elles ne seront jamais seules, envoyer un signal fort aux agresseurs et présenter des excuses publiques du fait pour l’Etat d’avoir failli à sa mission de protéger les citoyens.
Fabrice Kabamba