Le vice-premier ministre de l’intérieur de la RDC, Peter Kazadi, est revenu hier sur les raisons qui ont poussé le gouvernement congolais à annuler la mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) fin novembre dernier, à quelques semaines des élections prévues le 23 décembre
Lors d’une conférence de presse, M. Kazadi a indiqué que les experts de la MOE UE s’étaient présentés en RDC munis de « machines susceptibles de pénétrer le système électronique de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et capables de « manipuler les résultats des élections ».Parmi le matériel en question, le vice-premier ministre a cité des téléphones satellitaires et des kits Internet.
Ces équipements, selon les autorités congolaises, ne cadraient pas avec le mandat d’observation des élections. Les discussions qui ont suivi entre le gouvernement et la délégation de l’UE pour clarifier la situation n’ont pas abouti. C’est ce qui a poussé l’UE à modifier le format de sa mission et à proposer uniquement une observation à distance depuis Kinshasa. Une proposition rejetée par les autorités.
La mission de l’UE, composée initialement de 13 experts électoraux, devait être renforcée par l’arrivée de 42 observateurs à long terme. Le gouvernement congolais a pour sa part accrédité les missions d’autres organisations comme l’Union africaine, la SADC et la CIRGL.
C.T. Mampuya