La Dynamique progressiste de l’opposition (DYPRO), parti de l’opposition en RDC, accuse l’un de ses députés, Jean-Claude Baende, d’avoir rejoint un regroupement de la majorité présidentielle.
Dans une lettre datée du 02 février 2024, le président de la DYPRO, Constant Mutamba Tungunga, informe le député Baende qu’il a été « saisi de son adhésion à un regroupement politique de la majorité, autre que la DYPRO ».
« Nous sommes saisis de votre adhésion à un regroupement politique de la
majorité, autre que la DYPRO/opposition républicaine, qui a pourtant payé votre caution, grâce et au nom de laquelle vous avez été élu député national, car ayant atteint le seuil national de représentativité de 1%, résultant des efforts de tous ses candidats députés nationaux », peut-on lire dans cette lettre dont une copie est parvenue à Yabisonews.cd.
Le parti d’opposition s’appuie sur l’article 110 de la constitution qui stipule qu’un député qui quitte délibérément son parti est réputé avoir renoncé à son mandat. La DYPRO estime également que M. Baende, élu sous les couleurs du parti, est tenu de lui rester fidèle en vertu de ses statuts.
Ces derniers prévoient qu’un élu doit verser 10% de ses revenus au parti. La DYPRO menace de « tirer toutes les conséquences de droit », si les accusations de transhumance se confirment.
« Nous voudrions vous rappeler que l’article 23 al.2 de notre charte dont
vous êtes signataire dispose par ailleurs, que toute personne élue, nommée ou promue à un poste de responsabilité, grâce à la DYPRO, est tenue de verser de manière obligatoire 10% de ses rémunérations ainsi que des frais d’installation et indemnités de sortie à la DYPRO. Et que l’article 110 de la Constitution dispose que « le député national..qui quitte délibérément son parti est réputé avoir renoncé à son mandat…», prévient Constant Mutamba.
Et d’ajouter: « Si cela s’avère vrai, la DYPRO tirera toutes les conséquences de droit qui s’imposeront, pour ainsi décourager ce comportement peu recommandable, qui remet en cause les efforts des autres candidats et cristallise l’immoralité politique en RDC ».
Jusque-là, le député Jean-Claude Baende n’a pas encore réagi à ces accusations. Cette passe d’armes risque d’exacerber les tensions au sein de ce parti de l’opposition.
CT. Mampuya