RDC – Affaire Chérubin Okende : Voici les preuves qui ont conduit à la conclusion du suicide selon le parquet

Lors d’un point de presse tenu conjointement ce jeudi 29 février,  le procureur général près la cour de cassation et celui près le tribunal de grande instance ont soutenu que les conclusions des investigations sur la funeste disparition de Chérubin Okende ont démontré que l’ancien ministre de transport s’est donné la mort à l’aide du pistolet de son garde du corps.

L’expertise menée a prouvé que M. Chérubin Okende était dans une période de stress, en proie à de très grandes préoccupations. Deux ou trois jours avant son décès, il aurait effectué, seul, des sorties inopinées en monologuant.

«S’adressant à son garde du corps, demandant pourquoi il n’est pas aidé. Ce qui confirme qu’il était vraiment très préoccupé.», a déclaré Edmond Isofa, procureur de la général près le tribunal de grande instance de la Gombe.

Et de poursuivre : « Savoir ce qui s’est passé, c’est sur quoi nous nous sommes attelés. Lors de la perquisition, cela a été prouvé par l’agenda trouvé, lui même de sa propre main a déclaré quelques heures avant son décès qu’il était au bout du rouleau. Malheureusement les pages qui suivaient ont été arrachées, ce qui ne nous a pas permis de comprendre le sens de ces écrits ».

Le procureur près la cour cassation a affirmé que le corps de Okende n’a subi aucun traumatisme si ce n’est que l’auto infliction de la balle au niveau de sa tempe.

«Le corps n’était pas criblé de balles mais il y’avait une seule balle tirée de l’arme trouvée dans le véhicule. L’arme appartenant à son garde du corps.», a indiqué le procureur général près la cour de cassation.

En outre, le rapport a révélé que l’ex porte-parole d’Ensemble pour la République n’a pas pu se retrouver devant le siège de la Cour constitutionnelle vers 16h, contrairement aux diverses allégations avancées et à la deposition du garde du corps.

«Le retraçage par rapport aux antennes ayant pris en charge son appareil téléphonique renseignait que vers 16h, il se trouvait plutôt du côté du boulevard Sendwe et par conséquent, il ne pouvait se retrouver à la cour constitutionnelle vers 16h.», a confié le procureur général/TGI Edmond Isofa.

Le procureur a également affirmé que plusieurs questions restaient sans réponse. Qu’à cela ne tienne, il a invité l’opinion à la retenue pour ne pas laisser propager des fausses informations.

« il est toujours mieux de garder sa langue en bride que de livrer des informations qui sont en fait des désinformation et c’est là où le ministère public peut trouver que vous avez franchi le bord du tolérable et de la légalité pour entrer dans l’illégalité et ça devient un faux bruit et nous pouvons vous mettre la main dessus.», a-t-il alerté.

Noble Kandolo

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