RDC: JED appelle à l’inscription de la liberté des médias dans l’agenda des négociations RDC-Rwanda

Dans une déclaration rendue publique ce vendredi 02 mai, en marge de la 32 célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’organisation Journaliste en danger (JED) appelle la communauté internationale ainsi que les parties impliquées dans les futurs pourparlers de paix entre la RDC et le Rwanda à inscrire de toute urgence la question de la liberté des médias à l’agenda des négociations.

« Aucun processus de paix durable ne peut réussir dans un environnement où la presse est muselée, où l’information est manipulée, et où les journalistes sont pris pour cible », insiste JED.

La région du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, déchirée par le conflit armé opposant les rebelles du M23 soutenus, par l’armée rwandaise aux Forces armées de la RDC (FARDC), est devenue un véritable cimetière pour la liberté d’informer.

D’après JED, depuis la prise de Goma en janvier 2025, puis celle de Bukavu quelques semaines plus tard, les journalistes sont victimes d’un arsenal de mesures répressives sans précédent parmi lesquelles menaces, enlèvements, enrôlements forcés.

« Il est impensable qu’en 2025, des journalistes soient encore contraints de fuir leur région ou de se taire sous la menace de la mort, simplement pour avoir voulu faire leur travail », s’indigne JED.

Selon l’ONG, un black-out médiatique strict a été imposé par les rebelles, lors d’une réunion tenue à Bukavu le 23 février dernier. Une soixantaine de journalistes y ont reçu des directives claires de « ne relayer aucune déclaration du gouvernement congolais », ne pas couvrir les exactions commises par les forces rebelles, et se conformer à une ligne éditoriale dictée par la rébellion.

Pour JED, cette politique de la terreur médiatique représente une menace directe non seulement pour la liberté de la presse, mais aussi pour le droit du public à être informé.

Face à cette situation, Journaliste en danger exhorte les États-Unis, médiateurs annoncés des pourparlers de paix entre la RDC et le Rwanda, à faire pression pour que les droits des journalistes soient non seulement reconnus mais garantis dans tout le processus de sortie de crise.

Pour JED, il ne saurait y avoir de paix véritable sans une presse libre, capable d’informer sans peur ni contrainte.

 

CTMAMPUYA

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