RDC: JED répertorie au moins 110 cas d’attaques contre les journalistes et médias  en 2021

Dans un rapport annuel rendu public ce mardi 2 novembre dans le cadre de la Journée Internationale de lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes, l’ONG Journaliste en danger (JED) fait l’état des lieux de la liberté de la presse et d’expression en RDC.

Dans ce rapport lu par Yabisonews.cd, au moins 110 cas d’attaques diverses contre les journalistes et les médias ont été enregistrées en 2021. JED rapporte que celles-ci sont survenues dans un contexte général marqué par la crise sanitaire dûe à la pandémie de Covid-19, la crise politique consécutive à la rupture de la coalition FCC- CACH et  également la crise sécuritaire marquée par l’état de siège dans les provinces du Nord- Kivu et Ituri à l’Est du pays.

« Pour cette année 2021, plus de la moitié des cas d’atteintes à la liberté de la presse, soit 51%, touchent à la sécurité physique des journalistes, et sont constituées des menaces qui précèdent parfois les assassinats, des agressions physiques et des journalistes contraints à vivre dans la clandestinité, loin de leurs maisons et de leurs familles pour échapper à la mort, suite à des menaces des miliciens ou des militants politiques », indique un communiqué de presse de JED.

D’après ledit rapport la « multiplication des cas d’attaques et d’agressions physiques contre les journalistes sont emblématiques d’une tendance à la détérioration de l’environnement sécuritaire de travail des médias qui s’est développée au cours de cette année et qui a culminé par 1 cas d’enlèvement et 3 cas d’assassinats des journalistes ».

Dans le lot de 110 cas d’atteintes diverses à la liberté de la presse, répertoriés sur l’ensemble du territoire national congolais, poursuit JED, « 48 cas ont été recensés à l’Est du pays du pays, dont 25 cas dans les deux provinces sous l’état de siège, à savoir le Nord-Kivu et l’Ituri ».  

Pour rappel, ce rapport de JED est rendu alors l’atmosphère politique au pays est très tendue. Le débat dans la classe politique est dominé par les réformes électorales en vue  des élections de 2023. Une situation qui amène certains journalistes à prendre partie pour l’un ou l’autre camp, s’exposant ainsi à diverses attaques.

Rachidi Ramami

Partager