RDC: « Le pays va mal. Le danger nous guette et il n’est pas loin » (Envol )

Dans un point de presse tenu à Kinshasa le mercredi 3 novembre, le porte-parole du parti politique « Envol », Nicolas Lenga Kalonji, est revenu en détail sur les raisons qui ont conduit leur parti à quitter l’Union sacrée.

Le mode de gouvernance instauré par l’Union sacrée de Félix Tshisekedi a amené le parti de Delly Sesanga à cette conclusion: « Le pays va mal. Le danger nous guette et il n’est pas loin. L’état de notre pays de plus en plus divisé et désuni est de plus préoccupant« .

Ainsi, hormis la culture de non consensus adoptée par l’Union sacrée, Envol pense que ce regroupement politique, issue des vestiges de la coalition FCC-CACH s’appuie premièrement, pour assoir son pouvoir, sur « l’instrumentalisation des clivages religieux, ethno-tribal, régionaux et et racial« . Des griefs qui mettent le pays sur une « pente dangereuse », selon Nicolas Lenga Kalonji.

Deuxième lot de griefs mis à charge de l’Union sacrée par Envol, par la bouche de son porte-parole, est « la morosité de la situation sociale de la population » et « la confusion entretenue autour de la mise en oeuvre de la gratuité de l’enseignement« .

La troisième pilule amère impossible à boire pour Envol est « l’affaire RAM ». Selon Nicolas Lenga Kalonji, cette taxe « saigne par les ponctions financières la population déjà meurtrie par les conditions sociales difficiles« .

Et de charger davantage sur cette affaire: « impôt dépourvu de fondement légal et dont l’utilisation et la destination des fonds sont inconnues du peuple congolais« .

C’est suite à ce réquisitoire qu’il qualifie de « programmation de la catastrophe » que le parti de l’ancien directeur de cabinet de Jean Pierre Bemba a décidé de prendre ses distances avec l’Union sacrée, initiée par le fils de l’ancien Sphinx de Limite.

Pour rappel, c’est au cours d’une interview exclusive accordée à Yabisonews.cd la semaine dernière à Kananga que Delly Sesanga a annoncé son départ de l’Union sacrée.

BL

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