Cinq (5) miliciens Mobondo dont une femme ont déposé les armes et se sont rendus à l’armée loyaliste mardi 8 juillet 2025 à la cité de Kwamouth, territoire portant le même nom, dans la province de Maï-ndombe.
D’après le porte-parole de la 11ème région militaire, capitaine Antony Mualushayi, c’est dans le cadre d’une approche amorcée par l’armée pour pousser les insurgés à se rendre librement.
« Cette reddition est le fruit de la pression soutenue exercée par les troupes des FARDC dans la zone, dans le cadre des opérations « Ngemba », déployées notamment sur l’axe Bagata-Kwamouth, un corridor stratégique de la lutte contre les groupes armés dans cette région », a-t-il fait savoir.
L’armée affirme que les ex-combattants, interrogés peu après leur reddition, ont déclaré être épuisés par des mois de vie dans la brousse, mais surtout désabusés face aux promesses non tenues de leurs dirigeants.
« Nous avons été manipulés. Ceux qui nous poussent à nous battre ne vivent pas ce que nous vivons. Nous voulons désormais revenir à une vie normale », a déclaré l’un d’eux.
L’armée poursuit que selon leurs témoignages, plusieurs autres combattants se trouveraient actuellement dans des fermes isolées au village de Menko, également désireux d’abandonner la lutte armée.
L’armée maintient son appel aux combattants Mobondo encore retranchés, à suivre l’exemple de leurs collègues, de se rendre.
« Ceux qui continuent à suivre ces leaders qui les exploitent et les envoient au feu gratuitement doivent comprendre qu’ils sont manipulés. La porte est encore ouverte. Ils peuvent déposer les armes, sortir de la brousse et contribuer à reconstruire le pays », lance-t-elle.
Les autorités militaires assurent que les ex-combattants seront traités conformément aux engagements pris par l’État congolais en matière de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). Ils seront désarmés, cantonnés dans des centres encadrés et réorientés vers des activités civiles, dans le but de favoriser leur réintégration dans la société.
Patrick Isebey



