Le collectif des agents du conseil spécial de l’audiovisuel et de la communication ont réclamé ce mardi 30 septembre, dans une lettre ouverte adressée au ministère des Finances, dirigé par Doudou Fwamba Likunde, le payement de 28 mois d’arriérés de salaire.
Dans cette lettre, révélée à la rédaction de Yabisonews.cd, ces agents précisent qu’ils sont désormais animés par un sentiment de désolation et d’abandon.
« Nous, agents du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), une institution d’appui à la démocratie, vous écrivons avec un profond sentiment de désolation et d’abandon. Voilà plus de 28 mois que nous servons la République sans être payés. Pourtant, nous ne sommes pas des bénévoles», a réclamé le collectif des agents du CSAC.
Pour ce collectif, le silence de Doudou Fwamba «blesse» qu’il ne rassure. Lors de son passage, le lundi 29 septembre, à Top Congo, il avait complément évité de répondre à la question sur le DTO, longtemps gardé dans son bureau.
Ainsi, ces agents appellent au respect de leurs droits en vue d’améliorer leurs quotidiens.
« Nous ne demandons pas des faveurs, mais le respect de nos droits. Derrière chaque mois impayé, il y a des familles brisées et disloquées, des dettes accumulées, des enfants privés d’école, santé menacée,des agents humiliés dans leur propre pays.…Voilà notre quotidien. Nous ne pouvons plus attendre dans le silence pendant que nos droits sont ignorés », ont-ils précisé.
Pour eux, l’heure n’est plus à la «souffrance. Cet acte démontre une indifférence qui pousse à connaître réellement si «l’Etat reconnaît leur existence», alors qu’ils servent la République avec «loyauté».
Par ailleurs, le collectif des agents du CSAC précise que : «depuis plus de 28 mois, nous rendons service à l’État, dans des conditions de vie et de travail indignes. Dans une période où notre pays est en guerre, nous continuons à encadrer les médias, à protéger les principes démocratiques, à lutter contre la désinformation, à sanctionner les récalcitrants, à défendre la liberté d’expression… mais sans aucun salaire».
Il souligne de même que : «nous ne sommes ni des invisibles, ni des citoyens de seconde zone. Nous servons l’État avec loyauté, et en retour, nous demandons simplement ce qui nous revient de droit : notre rémunération».
M. Mukendi