La haute cour militaire a condamné à mort, ce mardi 30 septembre, l’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, accusé notamment de complot, meurtre, viol, conspiration et participation à un mouvement insurrectionnel, dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri.
Une lourde peine contre le quatrième président Congolais, qui a été aperçu ces derniers mois aux côtés notamment des rebelles M23-AFC, soutenus par le Rwanda, dans la partie orientale du pays. La haute cour militaire a prononcé cette sentence, après le réquisitoire du ministère public, qui avait, lui aussi, demandé une prison à vie contre le prédécesseur de Félix Tshisekedi.
Dans sa longue lecture du prononcé, la haute cour militaire qui s’est déclarée « compétente » dans cette affaire, a évoqué des infractions dont : les crimes de guerre et la polémique d’actes d’atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation, les actes de terrorisme et des crimes contre la paix et la sécurité de la humanité, ayant fait de l’ex chef de l’État comme un des organisateurs des rebelles M23-AFC. Elle a également reproché au président de la République honoraire d’avoir regagné au pays à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, étant occupé, par les rebelles.
Elle a accusé Kabila d’avoir mené des mouvements rebelles, qui ont tué plusieurs Congolais à Goma et à Bukavu, quand les assaillants avaient occupé les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu en début d’année. La haute cour a cité des infractions comme : déportations, viols, tortures, commises par les rebelles, sous l’influence de Joseph Kabila.
Toujours dans son prononcé, la cour militaire a étalé plusieurs cas impliquant Joseph Kabila dans ses manœuvres déstabilisatrices de la partie orientale Congolaise. Elle par exemple, cité les déclarations du ministre de l’agriculture, Muhindo Nzangi, des organisations nationales et internationales et quelques autres personnalités politiques du pays, déclarant également « recevable » les plaintes de la partie civile.
Le verdict est finalement tombé après trois mois du procès, au cours duquel, le ministère public, qui représente la République démocratique du Congo, avait reproché à l’ex chef de l’État, de ne pas vouloir stopper les initiatives rebelles M23-AFC. Dans son arrêt, la cour militaire a décidé que les biens appartenant à l’ex président de la République ne seront pas « saisis ». Elle a également confirmé que le concerné était Congolais.
Michée Efoya