Lualaba : plus de 40 morts dans la mine artisanale de Mulondo (Président des créseurs)

Plus de 40 creuseurs artisanaux ont perdu la vie samedi 15 novembre 2025 dans la carrière de Mulondo, à une quinzaine de kilomètres du village Mulondo, dans le territoire de Mutshatsha, dans la province du Lualaba. Le drame s’est produit tôt le matin, lorsqu’un pont de fortune installé au-dessus d’une tranchée boueuse s’est effondré sous la pression d’une foule de travailleurs paniqués.

Selon les premiers témoignages recueillis sur place, les creuseurs auraient tenté de fuir après avoir entendu des détonations, probablement tirées par les éléments de la garde Républicaine (GR) qui est chargée a la sécurité du site.

« Cette mine ou cette carrière de Mulondo carrière qui s’est trouvée dans la concession de l’entreprise CHEMAF mais qui lui a été spoliée depuis la nuit de temps. Les créseurs, ils travaillent parce qu’on a donné l’accès aux créseurs d’y travailler dans un délai », explique Patrick Kalonji, président des creuseurs de Mulondo.

Pour éclairer l’opinion et mettre fin aux fausses informations et images diffusées sur les réseaux sociaux, le représentant des creuseurs a donné le bilan exact du drame.

« Il y a 40 morts et 2 blessés, c’est ça le bilan officiel pour mettre fin aux spéculations », confirme Patrick Kalonji le président des creuseurs.

Il précise que deux groupes de travailleurs se trouvaient alors aux abords du bassin. L’un attendait le signal habituel d’entrée, l’autre cherchait à évacuer rapidement.

« Il semblerait qu’ils avaient reçu le mot d’ordre d’entrée par la garde Républicaine, comme ils entrent déjà habituellement, Et ceux qui étaient dans le bassin, ont cru qu’on tirait de balles pour nous disperser. L’incompréhension entre les deux groupes aurait provoqué une ruée simultanée vers la même passerelle. », poursuit-il.

Cette passerelle de bois, posée au-dessus d’une large tranchée servant de dispositif de sécurité, n’a pas résisté au choc de la foule.

« Ils se sont croisés au niveau de ces tranchées-là, Il y a eu cette force de pesanteur, une partie de creusers est tombée et comme ils venaient en vitesse, ils ont commencé à tomber réspéctivement pris au piège dans la boue, les premiers à chuter ont été écrasés par le poids des suivants », détaille Patrick Kalonji.

Suite aux troubles qui ont éclaté toute la journée du samedi, faisant état de plusieurs casses, des pneus ont été brûlés, des routes bloquées par certains creuseurs qui étaient en colère suite à la disparition de leurs collègues. Patrick Kalonji appelle au calme.

«J’appelle mes collègues au calme et de se préparer à rendre hommage aux nôtres qui viennent de partir, nous devons attendre l’aide et les décisions des autorités», a-t-il conclu.

Patrick Kasongo

Partager

Votre marque mérite une visibilité

Mettre votre publicité ici (365 x 270 px)
Derniers articles
Catégories

Restez connecté

Rejoignez notre newsletters pour être informé de toutes nos publications.