Le Président du parti Envol Delly Sessanga déplore la montée exponentielle depuis quelques jours de l’instrumentalisation des clivages ethniques, du tribalisme et des différences confessionnelles à des fins politiques au pays.
Dans son message des vœux de fin d’année 2021 consulté par Yabisonews.cd, l’élu national de Luiza au Kasaï central pense que « ces pratiques qui mettent en mal l’unité nationale et l’intégrité du pays » ne peuvent en aucun cas constituer un discours politique. Par conséquent, il estime que ces dernières sont une plaie dans la démocratie qui doit vite être extirpée.
« Je m’inquiète de plus en plus de l’instrumentalisation depuis quelque temps des clivages ethniques, du tribalisme et des différences confessionnelles à des fins politiques. Ces pratiques mettent en mal l’unité nationale et l’intégrité de notre pays. Elles compromettent l’indépendance nationale et ne peuvent pas constituer un discours politique. Elles mettent à l’épreuve la loyauté de nos concitoyens. Et enfin, elles font le lit de la balkanisation, en offrant en miettes notre héritage commun le plus précieux : le Congo », a-t-il déclaré.
Dans son approche, le député Delly Sessanga soutient que le Congo est une idée avant d’être une réalité. Il insinue que cette idée doit être construite autour du rassemblement et de l’intégration de la diversité.
« Le Congo ne peut survivre ni prospérer sur ces divisions qui attisent d’une part la peur, la haine et le désespoir et d’autre part, précipitent inexorablement notre pays dans l’abîme de l’affaissement moral et matériel de la Nation. Il ne nous faut pas céder à ces antiennes de la division, dont on a souffert depuis l’indépendance. En dépit de la déception de beaucoup des congolais, la division appelle de la part des démocrates et des patriotes une réprobation totale », a-t-il déclaré.
Il convient de rappeler que lors de son passage à Mbuji-Mayi, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a lâché devant la population de cette contrée que « Nudi mashi à mu menu. Tshiena mua kunulekala to, mashi anyi mema », ce qui veut dire littéralement « vous êtes mon sang. Mon sang à moi, je ne peux pas vous abandonner ».
Ces propos ont suscité moult réactions. Plusieurs acteurs politiques ont dénoncé le tribalisme dans le chef du président Tshisekedi.
Dostin Eugène Luange