De retour d’une mission diplomatique capitale aux États-Unis d’Amérique, la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a été reçue ce lundi 30 juin par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, au Palais présidentiel du Mont Ngaliema. Cette rencontre a marqué la restitution officielle de la mission qui a conduit à la signature, le 27 juin à Washington, de l’Accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
À cette occasion, Mme Kayikwamba a remis au Chef de l’État la copie originale de l’accord paraphé ainsi qu’une lettre confidentielle du président américain Donald Trump. Bien que le contenu de cette correspondance n’ait pas été dévoilé, la ministre d’État a précisé qu’il s’agissait d’un document en lien avec un sommet des Chefs d’État que le président Trump envisage d’organiser à Washington au mois d’octobre, dans la foulée de la dynamique née de l’Accord de paix.
« Nous avons eu l’honneur de lui remettre en mains propres l’original de l’accord de paix qui a été signé le 27 juin au Département d’État à Washington, ainsi que la correspondance lui adressée par son homologue américain », a déclaré Mme Kayikwamba à l’issue de l’audience.
« Je pense que beaucoup de Congolais ont suivi avec attention le déroulé de cette journée du 27 juin. Nous avons eu l’honneur d’échanger avec le commandant suprême sur cette journée et sur la manière dont elle s’est déroulée. »
Revenant sur la portée de cette démarche diplomatique, la ministre d’État a reconnu l’importance de l’accord, tout en soulignant les responsabilités qu’il implique.
« C’est un pas en avant, certes. Un pas qui nous conforte. Mais nous sommes aussi conscients du fait que nous avons signé un accord qui nous oblige à honorer certains engagements. Nous devons faire montre de notre détermination à pacifier la RDC et de le faire rapidement », a-t-elle affirmé.
Lors de la réunion, le président Tshisekedi a chaleureusement félicité la ministre et l’ensemble de son équipe pour la réussite de cette mission stratégique. Dès l’arrivée de Mme Kayikwamba, il l’a saluée d’un « Grande dame », auquel elle a répondu avec respect : « Mes respects, Excellence », avant d’entrer dans le vif du sujet.
« Nous avons passé en revue cette journée du 27 juin et nous nous sommes projetés dans l’avenir avec des priorités stratégiques pour la RDC : s’assurer que cet accord soit exécuté en bonne et due forme et que nous nous déchargions de toutes nos obligations ; tout comme nous attendons aussi des autres signataires, à savoir le Rwanda, qu’ils honorent aussi leurs engagements », a insisté Mme Kayikwamba.
Concernant les prochaines étapes, elle a indiqué que le Chef de l’État qu’elle a qualifié de « principal artisan de cet accord » envisage la mise en place d’une équipe chargée du suivi de l’application de l’accord. Ce mécanisme visera à garantir le respect des engagements mutuels, et à surveiller l’évolution de la situation sur le terrain.
La ministre des Affaires étrangères s’est dite confiante dans la capacité du pays à tirer profit de cette nouvelle dynamique. « Il y a plusieurs prochaines étapes. Nous sommes confiants », a-t-elle lancé, appelant à une mobilisation nationale et à une vigilance diplomatique soutenue.
La délégation congolaise ayant pris part à cette mission aux États-Unis était composée, outre Mme Kayikwamba, de plusieurs hauts responsables : André Wameso, directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État ; Patrick Luabeya, envoyé spécial du président ; Sumbu Sita, haut représentant du Chef de l’État ; le général-major Augustin Mamba ; l’ambassadeur de la RDC auprès des Nations unies, Zenon Mukongo ; et l’expert Jean-Claude Kabongo.
L’Accord de paix du 27 juin, s’il est respecté dans son intégralité, pourrait ouvrir une voie durable vers la stabilité et la réconciliation. La RDC, à travers cette initiative, confirme sa volonté de privilégier le dialogue et la diplomatie active, avec le soutien de partenaires stratégiques comme les États-Unis.
CTMAMPUYA
