Les « 500 jeeps gate » ne se cesse de susciter de l’émoi dans l’opinion publique.
L’une des réactions enregistrées le mercredi 23 juin est celle de l’avocate et présidente de l’asbl « Collectif pour le développement et l’unité du Congo »(CDUC), Arlette Odia Kashama.
Pour la présidente de CDUC, la nouvelle de l’octroi de ces véhicules luxueux aux députés nationaux arrive au moment où la majorité de congolais a du mal à joindre les deux bouts du mois.
« La nouvelle de l’octroi des jeeps de luxe aux députés nationaux arrive à un moment critique pour les citoyens congolais toute tendance confondue, qui font face à la perte du pouvoir d’achat et à une dégradation accélérée de la vie sociale », déplore-t-elle.
D’après Arlette Odia, peu importe l’origine de ces véhicules, la preuve est flagrante que l’Union sacrée est au service des intérêts politiques du président de la République et pas de la nation congolaise.
« Cette dotation, à quelque titre que ce soit, est la preuve que l’Union sacrée ne sert pas la nation congolaise mais uniquement au Président de la République. Les députés sacrifient l’ensemble du peuple au profit d’un seul citoyen, à qui ils vendent des services politiques », s’indigne-t-elle.
Cette avocate conseille aux députés nationaux qui ont renoncé à ces véhicules d’origine floue de les réceptionner, les revendre et partager le pactole aux congolais frappés par la misère. Sinon, « ce sont les membres du bureau qui vont s’enrichir davantage vu que les fonds ont déjà été débloqués ».
« Pour nous, rénoncer à ces véhicules déjà achetés, serait faciliter la tâche au bureau de l’Assemblée nationale d’en abuser. Le mieux serait, pour ces honnêtes gens, de receptionner les jeeps, de les revendre et d’en partager le prix aux populations les plus touchées par la misère qui n’a cessé de faire des victimes. Cela constituera, un temps soit peu, un acte de solidarité au peuple », conclut-elle.
Depuis que le président de l’assemblée nationale a annoncé aux députés de l’Union sacrée que le président de la République leur a offert des véhicules, une indignation généralisée a été enregistrée. Certains députés ont dû renoncer à l’acquisition de ces véhicules.
Sandrine Fundi