L’audience devant statuer sur la fermeture de la faculté de médecine dans certaines universités du pays a eu lieu ce mercredi 6 octobre au conseil d’Etat.
Devant les juges, les avocats du député national Bernard Kayumba, qui constituent la partie demanderesse dans cette affaire, ont soulevé l’irrégularité qui caractériserait la circulaire du ministre de l’ESU.
Selon Me Riguene Kolayi Bikala, la circulaire du ministre Muhindo Nzangi tire son soubassement du rapport de l’ordre des médecins. A l’en croire, la loi ne donne pas à la corporation des médecins la qualité d’authentifier la viabilité des universités.
“Le ministre a fermé la faculté sur base d’un rapport frauduleux. Cette décision vient paralyser la liberté de la jeunesse. La circulaire est illégale à tous égards. Certaines universités n’ont pas été contrôlées par l’ordre des médecins. Cette décision est prématurée”, a-t-il argumenté.
Les avocats de Bernard Kayumba a en outre déclaré que la décision du ministre Nzangi qui vise à assainir le milieu universitaire viol également la loi sur l’organisation et le fonctionnement des universités en RDC.
De leur côté, les avocats de la République ont battu en brèche les arguments de l’accusation tout en soulevant le défaut de qualité dans le chef du député Bernard Kayumba.
“Le député Bernard Kayumba a agi pour le compte de qui ? Ce sont les recteurs ou les étudiants lésés qui devraient saisir le conseil d’état”, ont fait savoir les avocats de la République.
Pour eux, Bernard Kayumba devrait plutôt convoquer le ministre Nzangi à l’assemblée nationale, conformément aux prérogatives que lui octroie la loi.
Après cette plaidoirie, le président de la chambre Mavungu a pris l’affaire en délibéré. Une décision de la cour est attendue dans les 48 heures pour fixer l’affaire, conformément à la loi.
Dostin Eugène Luange
