Le président de la République démocratique du Congo a précisé que les démarches diplomatiques du Qatar n’ont pas annulé celles de Luanda et de Nairobi.
Félix Tshisekedi, dont les propos ont été rapportés par la présidence congolaise, a échangé mardi 25 mars avec les responsables des institutions congolaises. Au cours de cette rencontre, il a également remercié le président angolais, João Lourenço, pour son rôle de médiateur dans le conflit qui oppose la RDC au Rwanda.
« Le Chef de l’État est revenu sur sa rencontre avec le président rwandais Kagame à Doha (Qatar), à l’initiative de l’Émir du Qatar. Pour lui, “Doha n’a annulé ni Luanda ni Nairobi ; au contraire, cela vient renforcer les démarches entreprises dans ce cadre”, a déclaré la présidence congolaise consultée ce mercredi par notre rédaction.
Lors de cette réunion inter-institutionnelle, tenue en présence de la Première ministre Judith Sumwina, du premier vice-président du Sénat José Kalala, du président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe et de celui de la Cour constitutionnelle Dieudonné Kamuleta, le chef de l’État a également évoqué « le travail qui sera entrepris conjointement entre l’EAC et la SADC, les processus de Luanda et de Nairobi ainsi que la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies ».
« Les chefs des institutions ont remercié tous ceux qui ont donné de la voix pour que la résolution 2773 soit votée à l’unanimité au Conseil de sécurité de l’ONU », a déclaré Vital Kamerhe, en s’exprimant au nom de la délégation.
Concernant les consultations politiques, le président de la chambre basse du parlement a rappelé que cette initiative permettra à la République démocratique du Congo de recouvrer son intégrité territoriale et sa souveraineté.
À Doha, Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame avaient convenu d’un cessez-le-feu « immédiat et inconditionnel » dans la partie orientale congolaise. Peu après cette annonce, le président angolais João Lourenço avait annoncé renoncer à son rôle de médiateur dans le conflit opposant les deux pays.
Les consultations politiques en vue de former une équipe gouvernementale d’union nationale ont débuté lundi. Menées par le conseiller de Félix Tshisekedi en matière de sécurité, ces consultations ont vu la participation des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, ainsi que de quelques ministres et regroupements politiques du pays. Toutefois, les opposants Congolais dont Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo ou encore Delly Sesanga ont décidé de ne pas y participer.
Michée Efoya
