Agression rwandaise : Félix Tshisekedi instruit le gouvernement de créer un « centre d’éducation temporaire » en faveur des enfants déplacés

Le Président de la République démocratique du Congo a exigé à son gouvernement de créer un centre d’éducation temporaire pour assurer la continuité de l’éducation des enfants déplacés suite à la guerre au Nord-Kivu.

Évoquant la question humanitaire lors de sa communication lors de la réunion du conseil des ministres qu’il a lui-même présidée ce 31 janvier, Félix Tshisekedi a rappelé au gouvernement la nécessité “urgente” de répondre aux besoins des populations vulnérables.

« Il est donc crucial que le gouvernement de la République agisse rapidement avec nos partenaires humanitaires pour répondre aux besoins de ces populations vulnérables. Ce plan devrait avoir comme ligne maîtresse notamment le recensement des déplacés en identifiant leurs nombres, leurs profils et leurs besoins spécifiques ; l’évaluation des ressources disponibles ; la mise en place de refuges temporaires en établissant des environnements sécurisés avec des infrastructures de base ; l’assistance alimentaire et nutritionnelle prenant en compte des programmes ciblés pour les enfants et les femmes enceintes ; la fourniture de services de santé mentale et de soutien psychologique aux personnes traumatisées par le conflit ; la fourniture d’eau potable par des forages ou des réservoirs ; et la création de centres d’éducation temporaires pour assurer la continuité de l’éducation des enfants déplacés », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, qui a donné le compte-rendu de la réunion sur la télévision d’État (RTNC).

Pour ce faire, selon le ministre de la Communication et des Médias, le chef de l’État a également insisté sur la collaboration avec les organisations et agences humanitaires pour mobiliser les ressources.

Félix Tshisekedi a, dans ce cadre, instruit le gouvernement, sous la coordination de la Première ministre Judith Sumwina, à s’appliquer à la mise en œuvre du plan d’urgence souhaité par les ministères sectoriels concernés et d’autres services étatiques ou étrangers du secteur humanitaire, tout en attendant un rapport dans 15 jours.

Félix Tshisekedi a commencé sa communication en rappelant que « le destin de notre nation est mis à l’épreuve » à l’est, où les populations subissent une agression « injuste » orchestrée dans le mépris total de la souveraineté congolaise par le Rwanda.

Entre 3 000 et 4 000 militaires rwandais sont actifs en République démocratique du Congo, notamment à l’est, où ils soutiennent la rébellion M23, selon un récent rapport des experts de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

La coalition pilonne la province du Nord-Kivu et s’affronte depuis quelques jours avec l’armée congolaise à Goma.

L’offensive menée par la coalition (M23-RDF) a causé plusieurs victimes civiles congolaises, en plus de catastrophes humanitaires inquiétantes. Cette offensive a également laissé en ruines certaines infrastructures, dont les hôpitaux, entraînant l’arrêt forcé des études pour les élèves et des déplacements massifs des populations.

Michée Efoya

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