Agression rwandaise : Le Conseil des droits de l’homme adopte une résolution qui ouvre la voie à des poursuites judiciaires

Le Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a adopté, ce vendredi 7 février, une résolution visant à enquêter sur les exactions commises en République démocratique du Congo (RDC).

Cette démarche, portée par le gouvernement congolais lors de la 37ème session spéciale du Conseil des droits de l’homme tenue à Genève, en Suisse, a été votée à l’unanimité par les 47 États membres du Conseil.

Pour le ministre congolais du commerce extérieur, Julien Paluku, il s’agit d’une « grande victoire » pour la RDC, car cette initiative permettra de faire connaître les violences qui se produisent dans le pays.

« C’est une grande victoire pour le pays et pour le président Félix Tshisekedi que la République démocratique du Congo fasse connaître les graves violations qui se passent sur son territoire. Vous savez bien que l’impunité dans la région des Grands Lacs est à la base de la perpétuation des violations à grande échelle, qu’il s’agisse de crimes génocidaires, de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre ou de crimes d’agression, et ce, parce que ces crimes n’ont jamais été réprimés sévèrement », a déclaré le ministre Paluku.

Il a cependant précisé que la présente résolution comprend deux mécanismes dont le premier consistera à l’envoi d’une mission d’établissement des faits pour retracer toutes les preuves de violations des droits humains et le second se penchera sur la création d’une commission d’enquête devant mener à des poursuites judiciaires auprès de la cour pénale internationale (CPI).

De son côté, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, s’est réjoui qu’une résolution ait été votée par « consensus ».

« Vous avez vu que les gens ont voté par consensus pour dire qu’ils acceptent tout ce que nous avons proposé. Comment les Rwandais ont tué, bombardé des camps de déplacés et coupé l’électricité à Goma. La voie est ouverte pour envoyer des enquêteurs examiner tous ces actes », a affirmé le ministre de la Communication et des Médias.

Lors de cette réunion, la République démocratique du Congo a appelé à la création d’une commission d’enquête internationale pour examiner les violations des droits de l’homme « commises » dans le pays. Cette démarche a été soutenue par la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Bintou Keita, afin de rétablir « les faits ».

Michée Efoya

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