Agression Rwandaise : Le gouvernement Congolais accuse les rebelles d’avoir tué 52 civils dont un malade à Goma et ses environs

Le ministre Congolais de l’intérieur et sécurité a déclaré dans un communiqué que l’armée Rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC ont tué 52 civils dont un malade à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu et ses environs, la nuit de vendredi à samedi.

Dans ce texte examiné par notre rédaction ce dimanche 13 avril, Jacquemain Shabani a tenu à rappeler les communautés: nationale qu’internationale que l’armée rwandaise et ses supplétifs continuent de commettre des actes de violation de l’intégrité du territoire national Congolais, des assassinats, des tortures, des viols et des pillages.

« Les faits les plus récents sont les suivants :
52 morts, parmi lesquels un malade tué par balle sur son lit à l’Hôpital de Kyeshero, à la suite de l’attaque armée organisée et simulée par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC contre les populations civiles de la ville de Goma et de ses environs, dans la nuit du 11 au 12 avril 2025, afin de détourner l’attention de la communauté sur les crimes perpétrés contre les populations civiles », a déclaré le ministre.

Shabani a également rapporté que 297 cas d’assassinats et d’exécutions sommaires, 72 cas de viols, des centaines de disparus, plus de 146 cas de tortures corporelles ainsi que plusieurs cas de pillages (plus de 2 000 vaches et des véhicules), ont été enregistrés entre le 6 et le 11 avril 2025.

Il a également accusé les rebelles d’avoir mené des incursions, enlèvements, pillages et destructions des structures sanitaires dans le territoire de Walikale, notamment à l’Hôpital Général de Kibua, au Centre de santé de Kibati, au Centre de santé de Kashebere, au Centre de santé de Ruvungi et au Centre de santé de Lubonga, entre le 5 et le 9 avril 2025 mais aussi la Persistance dans la mise en place d’une administration parallèle avec la nomination de Bourgmestres au Sud-Kivu et l’ouverture d’une CADECO.

« Par ailleurs, il est important de relever que les différents braquages, pillages, vols et raids opérés par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC sur les populations et les institutions financières dans les zones sous leur contrôle constituent un mécanisme de financement de leur guerre par Kigali, qui profite, à ce jour, d’énormes difficultés pour prendre en charge ses militaires et supplétifs illégalement déployés sur le sol congolais », a déclaré le ministre de l’intérieur et sécurité.

Le communiqué a également alerté que l’armée rwandaise et ses supplétifs se préparent à commettre de nouveaux massacres et exactions « en vue d’en faire porter la responsabilité à d’autres groupes armés dans une tentative désespérée de faire chanter les Forces Armées de la République Démocratique du Congo ».

« Les faits cités ci-dessus, qui s’ajoutent aux précédents et profondément condamnés, constituent une violation flagrante des instruments internationaux, notamment la Charte des Nations Unies, l’Acte Constitutif de l’Union Africaine ainsi que la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies », rappelle ce membre du gouvernement Congolais tout en déclarant qu’il continue de « documenter ces violations graves perpétrées par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC afin que justice soit rendue ».

Selon les sources locales, des tirs d’armes lourdes et légères ont été entendues dans les nuits de ce week-end à Goma. Le calme était revenu dans la ville depuis samedi et les habitants y circulent librement malgré la présence des rebelles dans plusieurs quartiers.

Rappelons que Goma est sous contrôle des rebelles M23-AFC, soutenus par l’armée Rwandaise depuis janvier. Les rebelles occupent la ville en depit des appels internationaux exigeant leur retrait et désarmement.

Ils y ont instauré une administration parallèle, nommant leurs responsables dans des institutions de la ville, alors qu’ils continuent à commettre des actes génocidaires, sur fond des destructions massives d’infrastructures dont des hôpitaux et écoles.

La prise de la ville a également empêché l’aéroport international de Goma de fonctionner, ce qui bloque l’arrivée des aides humanitaires et sanitaires, selon les institutions Ounisiennes.

Michée Efoya

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