Le procureur de la cour pénale internationale ( CPI ), est arrivé lundi soir à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Au pied d’avion, il a été accueilli par le représentant du président Félix Tshisekedi, le procureur général près la Cour de cassation Philémon Nvonde, le chargé de mission du Chef de l’État Félix Tshisekedi, et point focal de la CPI en RDC, ainsi que par l’auditeur général militaire Congolais.
Dans sa première déclaration, Karim Khan a tracé une situation sécuritaire Congolaise « préoccupante » marquée par des violences notamment contre les enfants et les femmes.
« Comme le reste du monde, nous sommes très inquiets de ce qui se passe en République démocratique du Congo, nous savons que la situation particulièrement à l’est est très inquiétante. De centaines des personnes sont mortes et de milliers blessées et le message doit absolument passer. Tout groupe armé, toute force armée, ils doivent se conformer aux normes et aux lois internationales et je suis très clair là-dessus, la loi doit-être effective, tous les individus doivent se conformer au statut de Rome », a-t-il prévenu.
Le procureur Karim va rencontrer des représentants du gouvernement, de la Monusco, les victimes des guerres et les partenaires de la société civile, selon la CPI.
Il a souligné l’égalité qui existe entre les Congolais et les autres citoyens du monde, par exemple les Ukrainiens ou les Israéliens, qui bénéficient du soutien de la cour, concernant les exactions commises dans leur pays respectif.
« Je suis là pour rencontrer le président Félix Tshisekedi afin qu’on poursuive ces démarches. J’aurai des rencontres avec les membres du gouvernement, ce mardi j’aurai une réunion avec la représentante de la Monusco, madame Bintou Keita », a précisé Karim.
En début de ce mois, la cour pénale internationale avait appelé à soumettre des informations concernant la situation sécuritaire au Nord-Kivu.
La juridiction avait rapporté que des sources crédibles indiquent que des milliers de personnes ont été blessées et des centaines tuées à Goma et dans ses environs, y compris des civils et des soldats de maintien de la paix, suite à des mois d’affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et le Mouvement du 23 mars (M23) et leurs alliés.
Lors de la conférence mondiale sécuritaire tenue à Munich, en Allemagne tenue le 15 février dernier, Félix Tshisekedi et Karim Khan avaient échangé concernant les enquêtes contre les exactions commises en République démocratique du Congo, qui doivent être effectuées.
En marge de ce sommet, le procureur de la CPI avait indiqué que son institution avait déjà entamé les enquêtes sur le terrain.
Michée Efoya