Le député national Nsingi Pululu a déposé le jeudi 08 juillet au bureau de l’Assemblée nationale, la proposition de loi sur la “congolité”, initiée par l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018, Noël Tshiani Muadiavita.
Ce transfuge du Front commun pour le Congo ( FCC) devenu membre de l’Union sacrée, a expliqué devant la presse que la quintessence de cette initiative est de limiter l’accès à la présidence de la République, mais aussi à d’autres postes régaliens du pays à tout congolais dont l’un de deux parents n’est pas congolais.
“Nous avons vu la loi de 1964, de 1968, la révision apportée par le directeur de cabinet du maréchal Mobutu en 1972, la loi de 1977 et 1978. Les zairois à l’époque avaient compris que l’hospitalité devenait un ennui. Raison pour laquelle en 1981, les zairois conclurent en disant comme il y a des élections en 1984, ne peut être candidat président de la République que celui qui est né de père et de mère zairois. Nous n’inventons rien. Face aux réalités vécues actuellement, nous vous disons que la RDC est un pays ouvert à tout le monde mais pour être président de la République, il faut être né de père et de mère congolais”, a déclaré Nsingi Pululu.
Dans son argumentaire, ce député qui a accepté d’endosser l’initiative de Noël Tshiani a déclaré que cette loi permet aussi aux congolais ayant perdu leur nationalité congolaise de la retrouver, peu importe le nombre d’autres nationalités étrangères acquises.
“Cette loi est la réponse pour ceux qui se posaient la question sur la double nationalité. Vous pouvez avoir dix nationalités mais vous ne perdrez jamais la nationalité congolaise. Ce qui veut dire en d’autres termes que la nationalité congolaise est irrévocable (…). Nous donnons l’opportunité aux congolais de partout de jouir de tout droit congolais”, a dit l’élu de la circonscription électorale de Funa à Kinshasa.
Il sied de rappeler que c’est depuis plusieurs mois cette initiative de Noël Tshiani défraie la chronique en République Démocratique du congo. Plusieurs personnes le soupçonnent d’être sous-traité par certains politiciens pour en exclure d’autres à l’élection présidentielle de 2023, allusion faite ici au président de Ensemble pour la République, Moise Katumbi.
Dostin Eugène Luange