L’abbé Donatien N’Shole dit avoir peur que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) puisse être influencée par un certain discours et fermer la porte à un audit international.
Le prélat catholique a exprimé ses inquiétudes ce mercredi 3 mai lors d’un échange entre la mission conjointe CENCO – ECC avec le président de la CENI Denis Kadima.
« Si ce n’est pas l’organisation internationale de la Francophonie (OIF), pour des raisons politiques, on peut trouver une alternative qui rassure sur le plan de l’objectivité et de l’efficacité », a déclaré Donatien N’Shole
Le secrétaire général de la CENCO a fait savoir qu’un narratif est entrain de naître depuis quelques jours par rapport à la nécessité de l’audit international du fichier électoral par l’OIF invitée pourtant par la CENI.
« Mais on attend depuis un certain temps des réactions comme quoi ce n’est pas bon par rapport à la souveraineté et à l’intégrité du pays surtout que la Directrice de l’OIF est une Rwandaise », a-t-il fait remarquer
Et d’ajouter : « il y en a ceux qui vont dire qu’il faut suspendre cet audit au profit d’un audit national. Et nous disons que les arguments sont d’ordre politique du fait de la présence de la Rwandaise à la tête de la CENI. « Mais qu’on n’amène pas ce débat sur un terrain technique comme les questions électorales », a affirmé Donatien N’Shole.
Donatien N’Shole confirme que lors de ces échanges, le président de la CENI a reconnu que c’est lui qui avait invité l’OIF parce qu’il n’a pas quelque chose à cacher. « C’est ça qui nous a rassuré », s’est-il réjoui.
Ramami