Après la pression du Fond monétaire international (FMI) qui s’est opposé à la nomination de certains proches du président Tshisekedi à la Banque centrale du congo (BCC), le président de la République est revenu sur sa décision.
En effet, Félix Tshisekedi a procédé à la nomination de trois nouveaux membres du conseil d’administration de la Banque centrale pour remplacer ceux frappés d’incompatibilité. Il s’agissait de Prince Leta Katumba, Andre Wameso et Jean Ilema.
Dans une ordonnance présidentielle signée le 12 juillet, sept nouveaux membres ont été nommés au conseil d’administration de la BCC. Il s’agit de Thomas Batetele, Alain Kahasha, Louis N’Sa Elongo, Eliane Munkeni, Georges Tshilenge, Chimène Elongo et Marie Nyange.
Peu avant la nomination de ces derniers, les trois poches du président Tshisekedi étaient contraints de déposer leurs démissions. Ce qui a permis l’accélération du processus de nomination des nouveaux administrateurs.
Il sied de rappeler que le conseil d’administration du FMI va se réunir incessamment pour décider de débloquer 1,5 milliard de dollars en faveur de la RDC pour la reprise économique du pays post Covid-19. Et ce financement pourrait ouvrir la voie à d’autres.
L’une des dernières conditions qu’il restait à remplir pour obtenir ce programme de financement du FMI était de mettre en conformité le conseil d’administration de la Banque centrale avec la loi de 2018 et la nomination de deux vice-gouverneurs. Chose qui a été faite.
Mais le hic était que, parmi les administrateurs qui étaient nommés, certains étaient trop proches du président de la République, à l’instar de Andre Wameso qui est même directeur de cabinet adjoint de Félix Tshisekedi. Ces nominations n’auraient pas garanti l’indépendance de la Banque centrale, l’une des conditions exigées par la loi de 2018, avait estimé le FMI.
Dostin Eugène Luange