Contenir les besoins primaires des enfants devient de plus en plus difficile dans la région de Beni en province du Nord-Kivu. Ce jeudi 1er août 2024, yabisonews.cd s’est interressé a quelques parents dans les camps de déplacés à Oicha.
Kalikona Gédéon est cet homme que nous rencontrons dans un site de déplacés ce jour dédié à la journée mondiale des parents. Ce père de neuf enfants arrive à peine à nourrir sa famille. Il démontre aussi que certains de ses enfants n’étudient plus faute de moyens.
« Nous n’avons rien à manger. Les médicaments, n’en parlons pas. Nous manquons le moyen vraiment certains enfants étudient, d’autres non », fait-il remarquer.
Nobikana Afyembini, une veuve des massacres, raconte une histoire presque similaire. Rencontrée dans une salle de classe à l’école primaire Mwangaza à Oicha, cette femme est obligée d’effectuer des travaux journaliers, communément appelés Mukoba pour tenir.
« C’est vraiment difficile de subvenir aux besoins de nos enfants. Trouver la nourriture et les habits, c’est actuellement chose difficile. Moi, j’essaie juste d’effectuer des travaux au quotidien pour trouver à manger, soit pour trouver de quoi se vêtir. Il faut vraiment que les autorités rétablissent la situation sécuritaire parce que si la paix revient, tout redevient normal », espère-t-elle.
Dans plusieurs villages du territoire de Beni, nombreux habitants sont cultivateurs. Malheureusement, ils n’ont plus accès facile à leurs champs suite à l’activisme des groupes armés locaux et étrangers depuis plusieurs années. Ils sont ainsi contraints de se débrouiller autrement dans les milieux urbains.
Visesa Louangel