Cinq (5) journées sans activités annoncées dès lundi 15 mai 2023 pour protester contre l’insécurité grandissante en ville de Beni, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo.
La Coordination urbaine de la Société civile de BENI et ses composantes sont en colère contre l’insécurité vécue actuellement en ville de Beni. C’est ainsi qu’elles appellent la population à paralyser les activités pendant cinq (5) jours à dater du lundi 15 mai 2023.
Durant ces actions, des groupes de vigilance communautaire seront constitués pour aider les services de sécurité à bien jouer leur rôle, a dit John Lwatsirene, Rapporteur général.
« À la population de Beni d’observer dès ce lundi 5 mai 2023 cinq (5) journées ville morte successives dont l’évaluation se tiendra le samedi 20 mai 2023. Et pendant ces cinq (5), la population devra renforcer les équipes de vigilance forte par quartier et par avenue, pour faire échec aux manœuvres de l’ennemi qui ne cesse d’endeuiller, blesser, dépouiller la population », a-t-il fait.
Toutes les activités seront-elles paralysées ?
« Sauf, le personnel soignant, les journalistes, car nous devons être informés et l’appareil sécuritaire. Pour nous, c’est une action pacifique dans la non-violence la plus totale. Quiconque osera profiter de cette action pour semer le désordre, que la Police s’occupe de lui », a-t-il martelé.
En réaction, le maire de Beni rassure que le Comité urbain de sécurité et ses services spécialisés sont à pied d’œuvre pour combattre l’insécurité à Beni. Ainsi, le Commissaire Divisionnaire Adjoint Narcisse Muteba Kashale compte sur le soutien et l’accompagnement des forces vives pour y arriver.
« Nous sommes en train de faire le travail. Que la Société civile nous appuie encore, surtout par des dénonciations, nous donner des conseils, des stratégies pour mettre fin à cette insécurité. La Société civile a annoncé cinq (5) journées. Bon, nous allons en parler. La population a déjà des problèmes sérieux; on peut pas continuer à imposer d’autres problèmes au-dessus de ses épaules. C’est anéantir davantage cette population », a-t-il indiqué.
Depuis un certain temps, la ville de Beni fait face à la situation sécuritaire préoccupante. La Société civile dit avoir enregistré plus de 850 maisons visitées par des hommes armés, aux côtés de plusieurs biens pillés, des personnes tuées, blessées et violées.
Fabrice Ngima
