Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) promettent de traquer les faux wazalendo actifs au Nord-Kivu. Le porte-parole militaire du secteur opérationnel Sokola I l’a dit au cours d’une interview accordée à la presse de Beni vendredi 19 avril 2024.
Le capitaine Anthony Mualushayi s’est ainsi exprimé au sortir d’une réunion sécuritaire tenue à Beni. A en croire ce cadre de l’armée loyaliste, il n’existe pas de Wazalendo dans le Grand Nord.
« C’est la nième fois que je vous dis que dans le Grand Nord il n’y a pas de Wazalendo. Il y a juste les Mai-Mai et les Mai-Mai là sont hostiles aux FARDC… C’est trop fort d’utiliser Wazalendo, parce que Wazalendo c’est un patriote. Un patriote ne peut pas s’attaquer à son armée, il l’accompagne dans la défense de son pays », recadre-t-il.
Le communicateur de l’armée poursuit que les troupes sur les lignes de front s’emploient à traquer les hommes de ces groupes armés pour les punir conformément à la loi.
« … Donc, ce sont les voleurs à mains armées, des voleurs de cacao, des terroristes qui tuent. Nous ne pouvons jamais les appeler Wazalendo, et nous sommes en train de les traquer comme tout terroriste », a rassuré le Capitaine Anthony Mualushayi.
L’aventure autour des Wazalendo commence après l’appel lancé par le président congolais, Félix Tshisekedi, en novembre 2022. Un appel pour que les jeunes femmes et les jeunes hommes organisent des ” groupes de vigilance ” et soutiennent l’armée congolaise contre le M23.
Le 3 septembre 2023, un décret du gouvernement de la RDC légalise ainsi la présence des milices au sein des FARDC, les forces armées congolaises. Un grand nombre de milices locales, sur les plus de 120 groupes armés présents dans l’est de la RDC, comme les Maï-Maï et les Nyatura, s’allient alors à l’armée sous la bannière des wazalendo.
Visesa Louangel