L’axe routier Mbau-Kamango en territoire de Beni (Nord-Kivu) est en délabrement très avancé. La route devient de moins à moins fréquentée, puis l’écoulement des produits agricoles et de première nécessité devient un casse-tête en chefferie des Watalinga qui se voit de nouveau enclavée. Les leaders communautaires plaident pour le déploiement des équipes devant évaluer le travail de l’attributaire.
Les habitants de cette région du territoire de Beni rencontrés vendredi 15 septembre 2023 racontent que c’est depuis plus de deux mois que le trafic sur cet axe routier s’est amenuisé suite à son état de délabrement très avancé. De passage sur cet axe routier, le reporter de yabisonews.cd a rencontré des grands bourbiers, surtout du PK40 jusqu’à la cité de Kamango.
« En tout cas, les conditions socioéconomiques et les conditions de vie de la population de ce coin sont détériorées par rapport à la non utilisation de cette route par les opérateurs économiques qui craignent pour leurs marchandises », a expliqué Maître David Muaze, un leader communautaire en chefferie des Watalinga interrogé pour ce faire.
Ce dernier propose à l’autorité provinciale du Nord-Kivu de dépêcher une équipe de supervision « pour évaluer le travail de l’attributaire affecté à cette route des dessertes agricoles ».
Le chef de chefferie des Watalinga reconnait l’impraticabilité de cette route et ses conséquences sur le plan sécuritaire et socio-économique ces derniers temps.
« Il y a des grands bourbiers qui mettent même l’attributaire dans des graves difficultés. Par rapport à ses moyens, il n’arrive pas à faire mieux. Il y a aussi des problèmes au niveau du pont Semuliki, là où se trouve un grand trou juste au début », déplore Mwami Balitusuka Pascal qui s’en remet à sa hiérarchie « sensée intervenir pour désenclaver cette partie du territoire de Beni ».
La chefferie des Watalinga est constituée d’une population majoritairement cultivatrice du cacao, qui profite à l’Ouganda voisin vers lequel la balance économique est maintenant tournée faute de routes qui la connecteraient aux grands centres urbains de la République démocratique du Congo (RDC).
Visesa Louangel