Alors que l’espoir renaissait déjà dans le chef de la population du village Ngoyo suite à la présence de quelques éléments de la Police nationale congolaise (PNC) y déployés, ce village du groupement Baswagha-Madiwe se voit dégarni depuis jeudi 13 juin dernier.
En effet, certains habitants qui ont résisté à la menace des terroristes de l’Allied democratic forces (ADF) quittent le village en direction des zones qui leur rassurent la sécurité. La société civile de cette partie du territoire de Beni note que la psychose gagne du terrain.
Vous savez, depuis le triste événement dans la localité de Bapakompe-Pendekali en groupement Baswagha-Madiwe, les habitants se sont déplacés pour aller se cacher dans les milieux supposés être en sécurité. C’est notamment les habitants de Ngoyo, Mununze, Mabalako, Cantine. Mais cette semaine, on commençait à assister au retour de certains. Mais alors, la population de Ngoyo est surprise. Maintenant qu’elle retourne, elle constate aussi que les éléments de la Police nationale congolaise commencent à quitter, sans motif exprimé. Elle se sent ainsi dans un délaissement », fait remarquer Justin Kavalami de la structure citoyenne.
La société civile demande aux autorités compétentes de maintenir le dispositif sécuritaire sur place pour ne pas pérenniser la peur de la population.
Pour rappel, la tension est grande dans plusieurs villages des territoires de Beni et Lubero depuis quelques semaines. Dans ces deux territoires, l’ADF a massacré plus de 200 personnes en moins de deux semaines. Suite à cette situation, plusieurs habitants ont vidé leurs foyers.
Visesa Louangel,