Les formateurs du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) et du Syndicat national des enseignants des écoles primaires publiques de la République démocratique du Congo (SYNEEPP) entrent en grève. Ce, en attendant les résultats des enquêtes lancées après le massacre de Oicha, mardi 24 octobre 2023.
La décision a été prise à l’issue de l’assemblée extraordinaire dans l’une des salles de l’école primaire Kapupa en Commune d’Oicha, ce vendredi 27 octobre. Selon le secrétaire permanent Kambale Mbululi Justin, ils ont statué sur le problème d’insécurité dans la commune d’Oicha mais aussi examiné quelle attitude prendre par les enseignants après la mort de leurs trois collègues et certains écoliers puis élèves dans la dernière incursion rebelle en début de la semaine. Les enseignants au sein de ces deux syndicats exigent les enquêtes fiables sur le carnage de vingt-sept personnes avant toute éventuelle reprise des cours au chef-lieu du territoire de Béni.
« Nous décidons que les enseignants restent à la maison en attendant les résultats des enquêtes indépendantes lancées par les autorités. D’autres aspects suivront parce que nous voyons que l’enseignant est en train d’être tué comme des mouches. Ce qui est en train d’arriver n’est pas seulement contre les enseignants et les enfants. On ne doit pas intimider les enseignants par des SMS », a confié à la presse monsieur Kambale Mbululi.
Pour rappel, après le massacre de 27 personnes en début de la semaine en cours, l’administrateur militaire du territoire de Beni a annoncé des enquêtes pour établir les responsabilités des uns et des autres dans cette situation. Le colonel Ehuta Omeonga Charles a d’ailleurs invité toute la population au calme et à rester à la maison pour laisser les services de sécurité s’occuper du reste. Les résultats des enquetes se font toujours attendre.
Visesa Louangel