Les activités socio-économiques sont paralysées à Mangina dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), ce mercredi 03 avril 2024. Cette situation fait suite au massacre de 10 personnes, mardi 02 avril 2024, au quartier Mangodomu.
Depuis le matin de ce mercredi 3 avril, plusieurs habitants de Mangina affluent vers le Centre de Santé où les tueurs ont opéré et le rond-point de Mangodomu pour constater les dégâts. L’infirmier titulaire du centre de santé de Mangodomu, Ndungo Vuhindira Didi, parle d’énormes dégâts dont l’incendie de quelques appartements de la structure, des motos du personnel et du pillage des médicaments par les rebelles.
« L’attaque a eu lieu, on venait de commencer les activités du matin. Les femmes venaient d’arriver pour les activités de la CPN, et nous on se préparait déjà comme d’habitude. On a alors commencé à recevoir des rumeurs au niveau de Mulwa que certaines personnes viennent d’être prises en otage. On a alors été alertés. C’était un sauve qui peut … Là alors l’ennemi a incendié les motos des agents, la salle de CPN, les portes de la pharmacie, la caisse, le bureau de l’infirmier titulaire vandalisé… Il y a vraiment beaucoup de dégâts », raconte monsieur Ndungo Vuhindira Didi.
La société civile locale qui dresse un bilan provisoire de 10 civils tués aux côtés de plus d’une dizaine de maisons de commerce et d’habitations incendiées, déplore une attaque survenue en pleine journée suite à la négligence des alertes de la population. Kakule Vunyatsi Muongozi, son président, souhaite « que l’armée et la police soient dotées de jeeps pour faciliter leur mobilité lors des interventions ».
A noter que pour atteindre Mangodomu, l’ennemi est venu de la bourgade de Mulwa, une piste principale menant vers le quartier Sayo de la ville de Beni.
Visesa Louangel