L’Association Africaine de Défense de Droit de l’Homme (ASADHO) antenne de Mangina dans le territoire de Beni (Nord-Kivu) alerte, depuis mardi 02 janvier 2024, sur l’apparition d’une maladie inconnue. Elle attaque les bouchers et autres manipulateurs de la viande en commune de Mangina à l’ouest du territoire de Beni.
Dans une sortie médiatique, le chef d’antenne de cette association de défense des droits de l’homme a noté qu’au cours du dernier trimestre de l’année 2023, l’ASADHO a répertorié 11 cas liés à cette maladie dont 6 cas de décès et 5 cas traités et guéris dans les structures sanitaires de Mangina. Muhindo Musubao Kiwanza, son chef d’antenne, demande aux autorités sanitaires de la zone de santé de Mabalako et le service vétérinaire de s’y impliquer afin de déterminer les mesures préventives et efficaces contre cette maladie.
« Nous sommes en train de demander aux services sanitaires de mener des enquêtes pour dénicher cette maladie. Nous demandons aussi à ces autorités de pouvoir donner des mesures préventives car les bouchers sont en danger », prévient Muhindo Musubao.
Des rumeurs se multiplient
Cette alerte de l’ASADHO a suscité des spéculations et rumeurs dans la communauté sur la consommation de la viande de bœuf. Pour ce faire, le bourgmestre intérimaire a convoqué d’urgence, mercredi 3 janvier, une réunion avec le service vétérinaire de Mangina, le comité des bouchers ainsi que le comité de la société civile afin d’avoir plus d’informations sur ces cas et couper court aux rumeurs.
Après échange avec les participants, Katembo Salamu Emmanuel a déploré le manque de collaboration entre les services vétérinaire et celui de l’hygiène ainsi que le manque de la communication avec la hiérarchie. Les analyses après une descente à l’abattoir public de Mangina prouvent que cette maladie est due à l’insalubrité au niveau de l’abattoir, lance-t-il.
L’autorité municipale dit avoir donné des instructions claires aux services concernés. Au même moment, le bourgmestre intérimaire de Mangina annonce l’arrivée à Mangina d’une délégation de la zone de santé de Mabalako pour plus d’investigations.
Visesa Louangel
