La ville de Bunia, chef lieu de la province de l’Ituri vit un phénomène d’abattage clandestin des bêtes dans certains quartiers. Cette viande, qui n’a pas été contrôlée par les vétérinaires, est ensuite vendue dans des boucheries, ce qui expose la population à plusieurs maladies.
Causes de cet abattage clandestin
Certaines personnes rencontrées en plein exercice d’abattage clandestin ont indiqué le faire pour éviter de traîner à l’abattoir où l’abattage se fait d’une manière mécanique alors que cet abattoir était industriel les années passées.
Cet abattoir connaît un problème d’électricité et de vétusté de matériel, ce qui rend son fonctionnement difficile,a indiqué Docteur Kisembo Konge, responsable de l’abattoir industriel de Bunia.
» Il y a manque d’électricité, il y a également vétusté, il y a des matériels qu’on utilisait mais actuellement ils ne fonctionnent plus, ils sont tombés en panne. Il y a des palas qui ne fonctionnent plus », a-t-il indiqué.
Abattage manuel qui traine les bouchers
Avec même un petit nombre des bêtes, les bouchers traînent à l’abattoir suite à l’abattage manuel, ce qui avait poussé qu’ils sollicitent l’augmentation des aires d’abattage,au moins une dans chaque commune de la ville.
» À l’époque, on abattait par semaine au moins 800 bêtes, cet abattoir n’est plus industriel. Nos membres traînent ici, on avait demandé la création d’autres aires d’abattage, où toutes les taxes seront toujours payées comme à l’abattoir public », a indiqué Baguma Kasa, président des bouchers de la ville de Bunia.
Malgré l’autorisation d’ouverture des autres aires d’abattage, les lieux d’abattage clandestin se multiplient dans la ville, regrette Fiston Kabaseke, Inspecteur de la pêche et élevage en province de l’Ituri.
» Il n’y a que 4 aires d’abattage reconnues. Ces aires réunissent toutes les conditions,elles sont bien construites,il y a de forage d’eau, l’aire d’abattage est bien arrangée » a-t-il fait savoir.
Avec cette situation d’abattage clandestin la population est exposée à plusieurs maladies, mais aussi c’est un manque à gagner pour le trésor public,ajoute notre source qui interpelle ceux qui pratiquent cet abattage clandestin.
» Il y a beaucoup de maladies qui peuvent se transmettre des bêtes aux humains comme le Mpox, les bouchers qui pratiquent les abattages illicites, sans les vétérinaires, sachent que si nous les attrapons,ils payeront les amandes », a-t-il insisté.
Soulignons que la viande de boeufs est la plus consommée, d’où cette question d’abattage clandestin doit être suivie avec beaucoup d’intérêt par les services spécialisés .
Joseph Kisuki