La prison de Butembo-Kakwangura a enregistré au moins 7 morts en en l’espace d’au moins deux semaines. Le coordonnateur de l’Association sans but lucratif (ASBL) « Prime Métal Mundungawe », qui livre ces statistiques à yabisonews.cd, encourage la résolution pacifique de certains conflits pour palier ce défi.
Au cours d’une interview ce vendredi 13 septembre 2024, le coordonnateur de l’ASBL évoque plusieurs causes à la base des cas des décès. Kakule Musavuli Prime Métal parle entre autres de mauvaises conditions carcérales liées à l’insuffisance de la ration alimentaire, de médicaments et la promiscuité.
Kakule Musavuli Prime Métal indique qu’à part les défis liés à l’insuffisance de nourriture, l’espace limité dans lequel vivent les prisonniers à Kakwangura ne leur permet pas de se mouvoir.
« Il n’y a même pas de lits. Nous n’avons que 200 lits sur un effectif de 1298 détenus. Les détenus n’ont pas d’espace où apprendre les métiers, ils n’ont pas d’espace où ils peuvent faire du sport… », s’inquiète notre source qui parle d’une violation des droits de prisonniers.
En plus du désengorgement de la prison, devant être une urgence, ce défenseur des droits humains encourage la résolution pacifique des conflits, entre autres solutions. « Si vous avez un problème avec quelqu’un qui aurait volé une poule, il faut qu’il meurt en prison ? ça n’honore pas. Il en a de ces petits dossiers qu’on peut arranger au niveau des cellules de quartiers », conseille-t-il.
Initialement construite pour moins de 250 prisonniers, la prison urbaine de Kakwangura compte, à septembre 2024, plus de 1000 détenus. Parmi eux, nombreux n’ont jamais été jugés moins encore comparu.
Visesa Louangel