La prison urbaine de Butembo-Kakwangura (Nord-Kivu) héberge des détenus affectés par la conjonctivite virale. Le directeur intérimaire de la maison carcérale l’a confirmé dimanche 12 mai 2024.
Au cours d’une interview, le major David Tungu Abanza a indiqué qu’il a déjà alerté les responsables de la zone de santé de Butembo. Le responsable de la prison communique, à l’occasion, certaines mesures prises pour épargner les visiteurs en cette maison carcérale.
« On a recouru au médecin chef de zone de santé. Ça demande beaucoup de soutien parce qu’il faut des remèdes pour traiter cette épidémie. On a essayé de proposer l’isolement des malades. C’était difficile pour le faire, car il n’y pas de locaux pour les isoler », alerte le major David.
Et de recommander : « Le mieux à faire, c’est de soigner les malades et les non-malades, mais aussi limités les visites ».
Les 120 personnes affectées par la conjonctivite virale font partie de plus de 1000 détenus hébergés en la prison urbaine de Butembo Kakwangura. Ces personnes font face à un manque criant de nourriture et de soins de santé pour les malades.
A part la zone de santé de Butembo, la conjoctivite virale a aussi été signalée en zone de santé de Oicha depuis le mois de février 2024. Le superviseur Kule Kyusa, chargé des soins préventifs et de la surveillance épidémiologique de cette entité sanitaire, note y avoir enregistré plus de 60 cas.
La conjonctivite est une irritation ou une inflammation de la conjonctive, qui couvre le blanc de l’œil. Elle peut être causée par des allergies, ou par une infection d’origine bactérienne ou virale. Les spécialistes de la santé confirment que la conjonctivite peut être extrêmement contagieuse, et se transmet par contact avec les sécrétions de l’œil d’une personne infectée. Les symptômes sont des rougeurs, des démangeaisons et un larmoiement, voire des sécrétions ou de petites croûtes autour des yeux.
Visesa Louangel



