Le gouvernement congolais a réagi quelques heures après le retrait du Rwanda du sommet de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).
Dans un communiqué du ministère congolais des affaires étrangères dont une copie est parvenue à la réduction de Yabisonews.dd, Kinshasa estime que ce geste fragilise les efforts pour le rétablissement de la paix dans la région, principalement à l’Est de la RDC.
« La RDC alerte sur les comportements qui sapent la stabilité régionale et le respect intégral des traités et des principes du multilatéralisme », alerte Kinshasa.
La RDC tient toujours le Rwanda pour responsable des actes d’insecurité perpétrés à sa partie Est, notamment avec la présence de ses militaires sur le sol congolais. Pour cela, Kinshasa ne pouvait concevoir que son agresseur prenne la présidence de la CEAC.
« Ces actes violent l’article 34 du traité révisé de la CEAC, qui interdit tout recours à la force entre États membres. On ne saurait invoquer certains droits tout en bafouant les obligations fondamentales du même traité et les droits d’un autre État membre. Un instrument juridique s’applique dans son intégralité, ou il perd toute portée », affirme Kinshasa.
La RDC a en outre réitéré son engagement dans les processus de paix en cours sous l’égide de l’Union Africaine, du Qatar et des Etas-Unis.
Kinshasa ne conçoit cependant pas que le Rwanda se retire d’un traité ou bloque un processus dès qu’une exigence de recevabilité est évoquée.
Le Rwanda s’est vu être privé de la présidence rotative de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) pour avoir perpétré des actes d’agression contre la RDC. C’est ainsi qu’il a décidé de se retirer de la CEAC criant à l’injustice.
Patrick Isebey
