Adolphe Muzito apporte un message de paix et l’unité aux Teke et Yaka vivants au Kwango. Le président du parti Nouvel Élan est arrivé ce samedi 15 octobre dans cette province victime des échauffourées entre les deux communautés.
« Ce sont des frères qui ont vécu des siècles ensemble. Ce que nous vivons, nous ne l’avons jamais vécu. Les deux communautés ont toujours vécu dans la paix et l’unité, ils se sont mariés ensemble, ont fait des enfants et ont un avenir commun », a déclaré Adolphe Muzito.
Ancien Premier ministre sous Joseph Kabila, Adolphe Muzito a proposé quelques directives au Gouvernement au vu des retombées de ce conflit intercommunautaire.
« Il faut que le Gouvernement travaille à court terme pour assurer la sécurité, protéger la population. Il faut aussi, sur le plan humanitaire, que l’État puisse secourir cette population qui a perdu son patrimoine notamment les maisons incendiées. Sur le plan judiciaire il faut que les criminels soient identifiés, arrêtés et jugés pour que des sanctions soient prises de façon à prévenir l’avenir pour qu’on ne revive plus ces genres des situations », a-t-il affirmé.
Adolphe Muzito n’entend pas laisser au seul exécutif national la tâche de résoudre le conflit Teke – Yaka.
« Mon parti (Nouvel Élan) et moi, nous nous battons pour la titularisation des terres traditionnels enfin que les droits des propriétaires terriens et celui des exploitants soit respecté. Qu’on sache quels sont les droits qui régissent leur rapport », a estimé Muzito.
Et d’ajouter : « Mais aussi, qu’on puisse réglementer sur la redevance coutumière ou agricole. En même temps, il faut revoir la loi foncière pour régler cette question de la titularisation des terres. Tant que cette question ne sera pas résolue, on n’assistera pas au devellopement parce que les investisseurs ne vont pas venir dans cette Insécurité juridique ».
Pour sa deuxième visite dans cette partie de l’ex-Bandundu depuis 2011, Adolphe Muzito, bien qu’accueilli par un bain de foule à Kasunga, territoire de Kasongo Lunda, a déploré l’état de la route.
(…) la population est très riche grâce à l’agriculture, mais enclavée. La route qui la sépare de la Nationale n°1 longue de 300 km, est complètement délabrée. Aussi longtemps qu’on ne réhabilitera pas cette route, la province du Kwango particulièrement sera totalement isolée et ne pourra pas se develloper », a reconnu Adolphe Muzito.
Malheureusement, a-t-il poursuivi, Kinshasa subira le choc parce qu’il sera privé d’une communauté courageuse et disposant des ressources agricoles qui auraient participé au devellopement et à l’épanouissement de la capitale.
Ramami
