Dans un communiqué de presse publié, le mardi 04 octobre 2022, à Kinshasa, des mouvements citoyens et des environnementalistes ont interpellé les gouvernements des pays africains à exercer la pression sur les continents qui produisent des sources importantes d’énergies polluantes.
Cette demande est faite en marge des travaux préparatoires de la 27ème conférence des parties à la convention cadre des Nations-Unies sur le changement climatique « COP27 » qui se tient à Kinshasa.
Il s’agit du collectif africain pour la justice climatique ainsi que ses partenaires locaux en Rd-Congo dont la CORAP et To boyi Molili. Pour eux, cette pression a pour but de trouver des solutions qui vont protéger l’Afrique.
«Nous appellons nos gouvernements africains, l’Union africaine et le Groupe africain de négociateurs à agir dans l’intérêt de l’Afrique et à faire pression pour de “vraies” solutions à la crise climatique afin de protéger les peuples d’Afrique et de la planète », peut-on lire à travers cette note d’information.
Alors que, le continent africain émet moins d’énergies polluantes plus qu’il en subit provenant des autres continents, ces structures demandent aux experts qui vont participer à la COP27 Égypte 2022 de tenir compte de la justice climatique lors de ces assises.
Pour ce faire, ils ont formulé des recommandations ci-après:
Fournir un financement climatique et payer la dette climatique due à l’Afrique. Développer des engagements clairs et ambitieux en accord avec la norme de 1,5 degré.
Construire la souveraineté alimentaire pour la résilience du peuple africain.
Cesser de financer les fausses solutions qui constituent une distraction dangereuse.
Laisser les combustibles fossiles sous terre et arrêter l’expansion du gaz sur le continent.
Transformer notre système énergétique pour une justice énergétique. Construire la paix et mettre fin à l’hypocrisie climatique.
Mettre fin au colonialisme des déchets et à la consommation excessive des élites et promouvoir une économie circulaire.
Respecter et faire respecter les droits des personnes, y compris le droit des infrastructures et autres projets destructeurs.
Il sied de signaler que la déclaration a été élaborée par les rassembleurs qui composent l’ACJC comprenant 27 organisations et plusieurs partenaires. Ils ont contribué à l’élaboration du document pendant une période de cinq (5) semaines. Il s’agit, selon eux, de la première partie du contre-pouvoir des peuples africains à la COP27 qui se tiendra du 6 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh en Égypte.
Christian-Timothée Mampuya