Prévu pour être signé ce vendredi 27 juin au Département d’État américain, l’Accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda prévoit le retrait des troupes rwandaises du sol congolais sous le terme « désengagement », a appris Yabisonews.cd dans une dépêche de la présidence.
À peine les encres séchées, les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Thérèse Kayikwamba pour la RDC et son homologue rwandais, ont été reçus par le président américain Donald Trump dans le Bureau ovale.
Mais dans le texte de l’accord, le terme « retrait » ne figure pas explicitement. À sa place, les parties ont opté pour le mot « désengagement ».
« L’Accord de paix prévoit bel et bien le retrait des troupes rwandaises de la RDC. Le document a préféré le terme Désengagement à celui de retrait simplement parce que désengagement est plus globalisant. Le désengagement est un terme militaire qui comprend l’arrêt des combats, le retrait des hommes, du matériel et de tout dispositif de défense », renseigne les services de communication de la présidence.
D’après les explications fournies par cette source, si le retrait évoque communément l’évacuation des forces militaires d’un territoire, le terme « désengagement » englobe un spectre plus large d’actions.
En langage militaire, le désengagement inclut non seulement le retrait des soldats, mais aussi l’arrêt effectif des combats, le repli des matériels, ainsi que la désactivation ou le démontage de tout dispositif de défense sur le terrain.
Les opérations militaires s’organisent généralement autour de deux phases majeures. La première, appelée « engagement des forces », consiste au déploiement des hommes et des moyens matériels sur le théâtre des opérations. La seconde, le « désengagement », signifie la fin de cette présence opérationnelle , autrement dit c’est le moment où les forces se retirent méthodiquement, en assurant un repli organisé et sécurisé.
Ainsi, dans le cadre de l’Accord signé, le désengagement des troupes rwandaises signifie bien un retrait complet et ordonné, qui inclut tous les aspects du départ militaire.
Le choix du terme « désengagement » n’est pas une première dans les opérations internationales. On l’a vu lors du retrait progressif de la Monusco au Sud-Kivu, ou encore dans les désengagements des troupes françaises au Mali et au Niger, ainsi que celui des forces américaines dans plusieurs régions.
CTMAMPUYA
