Lors d’un briefing presse tenu ce lundi 14 avril, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya Katembwe, a fermement condamné le débat sur le fédéralisme en République Démocratique du Congo. Une sortie qu’il qualifie d’«indécente », alors que le pays fait face à une grave crise sécuritaire, notamment dans l’Est.
Le ministre s’exprimait en réaction à une déclaration du directeur de cabinet de Moïse Katumbi, leader de l’opposition, qui a ravivé le sujet du fédéralisme.
Olivier Kamitatu, c’est bien de lui qu’il s’agit, soutient que ce système politique pourrait constituer une solution à certains blocages institutionnels.
Une prise de position qui n’a pas tardé à faire réagir le porte-parole du gouvernement, qui dénonce une tentative de détourner l’attention du peuple congolais des vraies urgences.
« Il est indécent d’introduire un sujet sur le fédéralisme alors que le pays traverse une crise sécuritaire grave », a affirmé Patrick Muyaya.
Muyaya pointe du doigt une manœuvre qu’il juge « malveillante », notamment en l’absence des déclarations de solidarité de la part de certains acteurs politiques envers les victimes des violences dans l’Est du pays.
Pour lui, soulever cette question dans un tel contexte relève d’un manque de sens des priorités.
« Cela ressemble davantage à une distraction. Ce débat paraît suspect et révèle un côté malveillant, semblable à ceux qui soutiennent la balkanisation », a-t-il martelé, visiblement irrité.
Le ministre rappelle que l’heure est à la mobilisation nationale autour des efforts militaires, diplomatiques et humanitaires pour ramener la paix, et non à la division politique. Il appelle les leaders d’opinion à faire preuve de responsabilité et de solidarité dans ce moment critique de l’histoire du pays.
CTMAMPUYA
