Le premier ministre Sama Lukonde a dépêché le dimanche 15 août le vice-premier ministre chargé des affaires étrangères, Christophe Lutudula, dans la famille biologique de l’étudiant Joël Malu, assassiné en Inde le 2 août dernier. Cette visite a consisté à consoler et à réconforter les proches du disparu.
Devant la presse, Christophe Lutundula a indiqué que toute l’équipe de l’exécutif du pays est choquée par ce qui est arrivé à Joël Malu. Le suivi sera fait afin que les responsabilités soient établies.
“Le président de la République et le gouvernement nous sommes tous choqués par ce qui est arrivé à ce jeune homme de moins de trente ans. Il est parti préparer l’avenir, prendre une formation complémentaire pour servir la République. Nous sommes choqués. Il y a une série de mesures qui ont été prises. Nous avons dit à papa et maman que nous faisons tout selon les règles diplomatiques et juridiques pour que le corps de l’illustre disparu soit rapatrié, afin que tout soit fait selon la tradition et ça va se faire. Il est mort entre les mains de l’Etat indien. Tout se fera et les responsabilités seront établies”, a-t-il déclaré.
Accompagné du directeur de cabinet du premier ministre, Paul-Gaspard Ngondankoy, le chef de la diplomatie congolaise a en outre appelé la population au calme, tout en invitant les congolais qui n’ont rien à faire en Inde de rentrer au pays.
“Nous demandons à tous les congolais qui sont à l’extérieur et en Inde, qui n’ont rien à faire là-bas de revenir. C’est ici que nous construisons notre pays, pas à l’extérieur. Il faut rentrer. Ceux qui sont bloqués pour raison de Covid-19, les ordres ont été donnés par le chef de l’Etat et par le gouvernement. Tout sera fait pour qu’on leur permette de rentrer au pays”, a-t-il conclu.
De son côté, le père de Joël Malu, Odon Lupanama Malu a remercié le chef de l’Etat ainsi que le gouvernement pour la volonté manifeste de les accompagner dans la dure épreuve qu”ils traversent. Il a en outre demandé à tous ceux qui font du désordre de se calmer.
A titre de rappel, Joël Malu, 27 ans, a été arrêté par la police indienne le dimanche 1er août. Il était accusé de détenir une drogue interdite de consommation en Inde. Une thèse que ses proches présents lors de son arrestation réfutent.
Il décèdera en garde à vue le 2 août. Ce qui va déclencher la colère de la population à Kinshasa, qui va cibler les commerces des ressortissants indo-pakistanais dans plusieurs coins de la capitale et à Lubumbashi dans le Haut-Katanga.
Landry Kamango