Les réactions de la classe politique congolaise se multiplient après la mort du Pape François.
La dernière en date est celle de l’opposant Denis Mukwege, qui a commenté la disparition du souverain pontife, décédé tôt ce lundi.
« C’est avec émotion et profonde tristesse que j’ai appris le décès de sa Sainteté le Pape François. Le monde vient de perdre un grand homme de paix et de justice », a déclaré le prix Nobel de la paix 2018.
Selon le candidat malheureux à la présidentielle de 2023, le pontificat du Pape François a été marqué par une attention particulière envers les opprimés, les migrants et les pauvres.
« Lors de son séjour à Kinshasa en 2023, il avait exprimé avec justesse son indignation face à la tragédie congolaise : “Nous ne pouvons pas nous habituer au sang qui coule dans ce pays, depuis des décennies désormais en RDC, faisant des millions de morts à l’insu de beaucoup”, » a-t-il ajouté.
Il a également rappelé que sur la dimension économique de la violence en RDC, le diagnostic du Pape était très lucide : « Après le colonialisme politique, un ‘colonialisme économique’ tout aussi asservissant a été déclenché. En conséquence, ce pays largement pillé n’est pas en mesure de tirer suffisamment profit de ses immenses ressources : nous en sommes arrivés au paradoxe que les fruits de sa terre le rendent ‘étranger’ à ses habitants. »
« En ce lundi de Pâques, je partage la peine des fidèles de l’Église catholique à travers le monde et leur présente mes sincères condoléances », a conclu le gynécologue congolais.
Rappelons que d’autres opposants congolais, dont Martin et Moïse Katumbi, ont également salué la mémoire du Pape François, décédé à l’âge de 88 ans.
Michée Efoya
