Les élections des Gouverneurs et Vice-gouverneurs pour 14 provinces du pays à problèmes sont confirmées pour le 6 mai prochain. Mais seulement, les activistes de la société civile disent constater que la Commission Electorale Nationale Indépendante ne joue pas franc jeu avec la publication de la liste définitive des candidats. Ce qui les poussent à dénoncer ce qu’ils qualifient des “tergiversations” de la CENI à exécuter les décisions du Conseil d’Etat.
En effet, de tous les candidats invalidés par les Cours d’appel à travers le pays, 3 seulement ont été réhabilités par le Conseil d’Etat, à savoir, un des candidats Gouverneurs de la Province de Lomami, le candidat Vice-gouverneur de la ville de Kinshasa, Mansua Mutini Jeancy et Valery Kalonga Mujinga candidat Gouverneur indépendant au Kasaï Central. Ces organisations de la société civile accusent la CENI d’être instrumentalisée par des politiques pour tenir à tout prix, à faire passer un candidat d’un certain parti politique. Or, disent-elles, par son Arrêt REA 177/RSE 018 du 21 avril 2022 signifié à la CENI le même jour, le Conseil d’Etat a validé la candidature de KALONGA MUJIMBA Valery.
En date du 21 avril 2022, le Conseil d’Etat a rendu des arrêts annulant les décisions des Cours d’appel qui avaient confirmé la décision de la CENI, en réhabilitant leurs candidatures pour les élections des Gouverneurs et Vice-gouverneurs. Le même jour, toutes les parties dont la CENI ont été notifiées par le Conseil d’Etat.
Malheureusement, constatent ces organisations de la société civile, la CENI semble ignorer ces décisions judicaires en s’abstenant jusqu’à ce jour d’intégrer sur sa liste définitive les candidats réhabilités par le Conseil d’Etat, comme l’ont été par le passé certaines décisions de ce même Conseil d’Etat, exécutées par la CENI, notamment l’arrêt REA 006 du 27 mars 2019 : affaire Taila Nage Joachim et Ezugade Yatembangi Patrick, l’arrêt ROR 010 : affaire Joseph Stephane Mukumadi, etc…, à tel enseigne qu’en cette date du 25 avril 2022, le Conseil d’Etat a adressé à la CENI un acte de notification de ces arrêts avec formule exécutoire.
Des observateurs s’interrogent : « Quelle image cette nouvelle CENI, dont l’installation a fait couler beaucoup d’encre et de salives, donne déjà en début de ce processus électoral ? ».
Ambroise Mamba