Le ministre de la Communication et médias Patrick Muyaya ne désapprouve pas l’entérinement du bureau incomplet de la commission électorale nationale indépendante (Ceni) par l’Assemblée nationale comme d’aucuns le fustigent.
Lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), le jeudi 21 octobre, Patrick Muyaya, qui répondait à titre personnel, s’est interrogé sur la personne à qui incombera un éventuel glissement faute du manque de consensus entre les chefs des confessions religieuses.
“Nous gouvernement, nous sommes face à un impératif. Le président de la République l’a déjà répété, le Premier ministre aussi, nous voulons organiser les élections dans le délai et il y a de ce fait, les inquiétudes par rapport au respect du délai du fait que le processus de désignation de la plénière et du bureau de la CENI a pris beaucoup de temps. Ça fait 4 à 5 mois qu’on en parle (…) Qui est-ce qui va porter la responsabilité du glissement, si glissement doit y avoir? Est-ce que ça sera les différentes confessions religieuses ou nous gouvernement?, s’est-il interrogé.
Pour le porte-parole du gouvernement, cette question de l’impasse des confessions religieuses dans la désignation des animateurs de la CENI “illustre la crise profonde dans laquelle le pays se trouve”.
“Si les hommes de Dieu, qui nous prêchent la transcendance, la patience et la tolérance, ne sont pas en mesure, pendant autant de temps, de s’entendre sur une question, seront-ils en mesure de s’attendre demain?. Combien de temps prendront t-ils pour s’attendre ? Entre temps le délai va courir. C’est nous le gouvernement à la fin de la journée qui seront taxé responsable des choses accusées”, a-t-il renchéri.
Au stade actuel, déduit Patrick Muyaya, il revient au chef de l’État, qui se trouve seul devant sa conscience, de décider de l’investiture ou non des membres du bureau de la CENI chapeauté par Denis Kadima.
Dostin Eugène Luange
