La vice-premier ministre en charge de l’environnement et du développement durable, Eve Bazahiba, s’est rendue le samedi 10 juillet à l’agence congolaise de l’environnement (ACE), pour s’enquérir des conditions de travail dans ce service public sous tutelle de son ministère.
Après son accueil par les cadres et agents de l’ACE, Eve Bazaiba s’est ensuite entretenue avec Jean-Claude Emene, chargé de mission de l’agence congolaise de l’environnement, avant de visiter le cadre dans lequel travaille son personnel.
Dans son mot de circonstance, le chargé de mission de l’ACE a étalé les difficultés auxquelles fait face son institution et les perspectives d’avenir.
“Bien qu’opérationnelle depuis 2016, soit 5 ans environ, l’agence n’a pu bénéficier des appuis budgétaires de l’Etat à titre d’intervention économique qu’à partir de 2019, et à titre de subvention en 2021. Le reste, non décaissé jusqu’à ce jour. Et donc, nous éprouvons certaines difficultés d’ordre financier, car la plupart de recettes proviennent des frais de validation des études d’impact environnemental et social. Malheureusement en ce qui concerne les projets de l’Etat, le ministère des infrastructures en particulier, on ne nous paie pas la quotité prévue”, a-t-il dit.
Et d’ajouter: “un autre problème crucial pour nous, c’est le secteur minier. Malheureusement, nous n’arrivons pas à captiver ce secteur comme il se doit jusqu’à présent”.
Pour ce qui est des perspectives d’avenir, l’ACE compte étendre ses activités sur l’ensemble du territoire afin que les préalables environnementales soient au coeur de tout projet de développement en RDC
“En ce qui concerne nos perspectives d’avenir, nous sommes en train de travailler sur l’extension de nos activités, aller plus proche des assujettis, c’est-à-dire les promoteurs des projets, pour que la prise en charge environnementale se fasse réellement”, a annoncé Jean-Claude Emene.
Prenant la parole, la vice-premier ministre a rappelé aux agents et cadres de l’ACE que leur institution est une assiette fiscale. Par patriotisme, ils doivent le développer afin que l’Etat leur retourne à son tour une bonne rétrocession.
“Ce que moi je veux vous demander, c’est un niveau de patriotisme nécessaire, un niveau de civisme nécessaire, un travail qui se fait dans la bonne gouvernance en tenant compte de l’éthique professionnelle. C’est seulement dans ces conditions-là que nous allons devoir être utiles à la nation, parce que nous sommes une institution d’assiette fiscale. Nous devons tout faire pour élargir cette assiette fiscale de sorte que nous ayons des moyens, qui en échange, vont nous être retournés ” a martelé Eve Bazaiba.
Il sied de retenir que l’agence congolaise de l’environnement a été créée par le décret-loi 14/030 du 18 novembre 2014. Elle compte à ce jour 257 agents
Sandrine Fundi