Il s’est tenu ce samedi 5 juin à Goma une réunion humanitaire qui a réuni le premier ministre Sama Lokombe, les membres du gouvernement qui l’accompagnent, le gouvernement provincial du Nord-Kivu et les humanitaires.
L’objectif de cette rencontre était d’évaluer l’évolution de la situation humanitaire des sinistrés de l’éruption du volcan Nyiragongo et de planifier les phases à venir, a rapporté à la presse Diego Zorrilla, coordonnateur humanitaire adjoint en RDC.
“L’aéroport de Goma semble être réouvert, ce qui est une très bonne nouvelle. Et pour justement planifier les suivantes phases de cette situation pour la population de Goma et un éventuel retour. Ce retour n’a pas encore été annoncé par les autorités mais il y a une planification qui est en cours”, a-t-il dit.
Cette réunion était aussi une occasion pour les humanitaires de faire le bilan de ce qu’ils ont déjà fait pour les déplacés depuis l’éruption du Nyiragongo dans la nuit du 22 à 23 mai 2021.
“De notre côté les humanitaires, nous avons expliqué ce que nous avons pu faire dans les derniers jours pour donner un appui à la population déplacée à Sake, Minova, Rutshuru, à Bukavu, à Kiwanja et à d’autres endroits. C’est nécessairement une aidée insuffisante mise sur pied très très rapidement”, a déclaré Diego Zorrilla.
La première phase de cette aide humanitaire a concerné nécessairement les besoins de première nécessité des déplacés.
“Autour de la première phase on a donné un appui alimentaire, de l’eau, l’assainissement, des abris temporaires de fortune, l’accès à la santé pour prévenir la transmission et l’expansion des maladies épidémiques, notamment le choléra qui est endémique dans la ville de Saki. Nous avons mobilisé des ressources”, a rapporté le coordonnateur humanitaire adjoint.
Maintenant que la phase de retour des déplacés va amorcer vu que la situation du volcan semble se stabiliser, les humanitaires promettent de continuer à faire leur part malgré l’immensité des besoins à l’Est de la RDC.
“Maintenant le gouvernement va planifier la phase du retour, les humanitaires évidemment seront prêts à faire leur part tout en sachant que nos capacités sont très mises à l’épreuve par la quantité énorme des crises humanitaires qui sévissent à l’Est du Congo, notamment la situation en Ituri qui nous inquiète beaucoup, la situation dans les hauts plateaux du Sud-Kivu, dans le territoire de Djugu, dans le Tanganyika, Beni et beaucoup d’autres territoires où malheureusement des conflits génèrent des déplacements des populations, auxquels s’ajoutent d’autres problèmes structurels comme la malnutrition”, a conclu Diego Zorrilla.
Sandrine Fundi