Evasion à la prison urbaine de Butembo: L’armée confirme l’infiltration des ADF

L’armée de la République Démocratique du Congo confirme que la prison urbaine de Butembo a été attaquée par les terroristes de l’Allied demorcatic forces (ADF/MTM). Le porte-parole des opérations Sokola I a donné cette précision au cours d’un point de presse à la mairie de Butembo ce mercredi 10 août 2O22. La société civile s’inquiète des dégâts enregistrés et interpelle les autorités sécuritaires sur leur rôle.

Dans son adresse à la presse, le capitaine Anthony Mwalushayi n’a pas tardé de confirmer que les assaillants sont venus de la vallée de Mwalika dans le territoire de Beni jusqu’à Butembo dans l’objectif de libérer certains de leurs éléments.

« Les enquêtes ont tellement évolué. La prison centrale de Butembo a été attaquée effectivement par les terroristes ADF/MTM qui sont venus à partir de la vallée de Mwalika jusqu’ici à Butembo. Ils étaient avec leurs supplétifs pour mener les opérations qui consistent à recruter par force… L’ADF a jugé bon de venir s’attaquer à la prison de Butembo pour récupérer un certain Kizito qui était un ADF connu, arrêté ici et 12 femmes qui étaient dans un processus d’être évacuées ailleurs. Malheureusement, dans cette opération qui a duré près de 15 minutes, nous sommes venus avec un peu de retard parce que l’ennemi était lourdement armé », s’est désolé le porte-parole des Opérations Sokola I.

Plusieurs dégâts en quelques minutes

A son tour, la société civile déplore les dégâts matériels enregistrés au cours de cette attaque qui n’a duré que près de 15 minutes.

« Nous sommes surpris parce qu’il y a eu un arsenal des ADF qui sont entrés dans la ville. Ils étaient plus de 100, bien armés en armes lourdes d’ailleurs. Nous venons de constater, qu’ils ont brûlé l’appartement des femmes. Ils ont aussi détruit tout ce qui est matériel dans la prison. Ils ont escorté tous les prisonniers. Il y avait au total 874 prisonniers, 52 ont réussi à se restreindre. Si vous faites les calculs, vous comprenez », raconte Mathe Saanane, président de la société civile à Butembo.

L’interlocuteur de la presse ne comprend pas comment les assaillants ont été capables d’escorter plus de 800 prisonniers sans être inquiétés par qui que ce soit.

« Ce que nous nous posons comme question maintenant, c’est de savoir pourquoi cela est arrivé de cette manière? En fait, tous ces détenus sont en destination inconnue avec ces ADF… Avec 800 personnes escortées, sans réaction? », S’interroge-t-il.

L’attaque rebelle évoquée survient alors que des manifestations s’intensifient dans l’Est de la RDC pour exiger le départ de la MONUSCO. Cette mission onusienne pointée du doigt dans la complicité avec le groupe rebelle d’Allied democratic forces, actif depuis à Beni depuis plusieurs années.

La société civile compte ainsi sur les autorités urbaines pour restaurer l’autorité de l’état dans la région. La structure citoyenne prescrit ainsi un mariage civilo-militaire dans toutes les zones affectées par les groupes armés étrangers et locaux.

Visesa Louangel

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