Au sortir de l’audience avec le gouverneur du Sud-Kivu ce vendredi 17 septembre à Bukavu, la délégation de 8 députés nationaux dépêchée par le bureau de l’assemblée nationale pour vérifier les allégations sur l’exploitation frauduleuse des minerais dans cette partie du pays a confirmé les faits.
D’après Jean-Claude Kibala, chef de la délégation, des sanctions dures devraient être prises contre tous les acteurs de la chaîne.
« Si ça ne dépendait que de moi, il faudrait des mesures très dures parce que nous perdons beaucoup d’argent. Et ce qui est grave, non seulement nous perdons de l’argent, mais on nous laisse aussi des déchets que nous allons garder, des problèmes environnementaux que nous allons gérer avec de l’argent que nous sommes obligés de chercher ailleurs. Ça ne sera plus dans la mine, parce que y en aura plus », a déploré cet élu national.
Cependant, il a dénoncé la complicité de certains congolais dans cette exploitation illicite des ressources naturelles.
« Personnellement, je ne pense pas qu’un chinois, un français, un belge, un burundais, un rwandais peut quitter son pays, il passe par la frontière à la DGM, il attrape un visa et puis il arrive ici avec même une carte d’établissement, une carte de travail et se rend à Mwenga, Fizi, Shabunda ou bien à Kamina. Là bas, il commence à exploiter sans que l’autorité ne soit informée », a-t-il poursuivi.
Il sied de rappeler qu’à la suite des révélations sur l’exploitation illicite des minerais par des entreprises chinoises dans le territoire de Mwenga (Sud-Kivu), le bureau de l’assemblée nationale avait dépêché le 9 septembre dernier la délégation de huit députés pour recueillir des informations.
Landry Kamango



