Une explosion meurtrière a frappé la place de l’Indépendance, à Bukavu, ce jeudi 27 février, lors d’un rassemblement du mouvement Alliance Fleuve Congo (AFC/M23). L’attaque, dont le bilan provisoire s’élève à sept morts et plusieurs blessés selon des sources locales, a provoqué une onde de choc à travers le pays.
Le président Félix Tshisekedi a rapidement réagi en condamnant un « acte terroriste odieux ». Sans citer explicitement le Rwanda ni le M23, le chef de l’État a laissé entendre que des forces étrangères sont impliquées dans cette tragédie.
« Le Chef de l’État exprime sa solidarité avec les victimes, il présente ses sincères condoléances aux familles éplorées et leur exprime toute sa compassion. Le Président Tshisekedi condamne fermement cet acte terroriste odieux qui a été perpétré par une armée étrangère présente illégalement sur le sol congolais », peut-on à travers une publication postée sur le compte X de la présidence.
Le rassemblement, organisé par des dirigeants de l’AFC/M23, dont Corneille Nangaa et Bertrand Bisimwa, s’est transformé en scène de chaos, lorsqu’un engin explosif a été lancé au milieu de la foule.
Les témoins décrivent des scènes de panique, les participants se dispersant sous l’effet des détonations.
Depuis dix jours, Bukavu est sous occupation des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda selon plusieurs rapports. La ville, déjà marquée par une recrudescence de l’insécurité, voit ses habitants vivre dans la peur, confrontés à des actes de violence nocturnes perpétrés par des hommes armés.
CTMAMPUYA
